Thursday, September 17, 2009

Inquiétudes du Maroc au sujet de la persistance de pratiques d'esclavagisme dans les camps de Tindouf

Le Maroc a exprimé, mercredi devant le Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU, ses inquiétudes au sujet de la persistance de certaines pratiques d'esclavagisme et de travail forcé exercées par les dirigeants du polisario à l'encontre de certaines tranches des populations des camps de Tindouf où sont séquestrées des populations marocaines.

Intervenant lors de la 12ème session du Conseil, l'ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, M. Omar Hilale, a indiqué que le reportage "Apartheid du désert", réalisé en 2007 dans les camps de Tindouf par deux journalistes australiens Daniel Fallshow et Violeta Ayala, délivre un témoignage poignant sur des pratiques que le Droit international a bannies à tout jamais et qui n'ont plus cours nulle part ailleurs.
M. Hilale a invité, à ce propos, la Rapporteuse spéciale sur la vente d'enfants, la prostitution d'enfants et la pornographie impliquant des enfants, à se saisir de cette question de toute urgence afin d'alerter la communauté internationale sur cette situation anachronique et à tout mettre en oeuvre pour permettre à ces populations de vivre dignement et d'exercer pleinement leurs droits les plus élémentaires, notamment celui de recouvrer leur pleine et totale liberté.
Par ailleurs, l'ambassadeur marocain a relevé que le phénomène de la vente d'enfants, de la prostitution des enfants et de la pornographie impliquant des enfants est encore plus accentué par le développement impressionnant des nouvelles technologies de l'information et la facilité de leur utilisation et manipulation.
Ces technologies permettent, également, un large accès à ces produits devenus plus faciles à obtenir et ce, en dépit des efforts déployés par les gouvernements et les fournisseurs des services Internet, a-t-il noté, ajoutant que les statistiques alarmantes développées dans le rapport de la Rapporteuse spéciale confirment également ce constat. "Etant donné qu'Internet n'a pas de frontière, une coopération internationale plus étroite dans le domaine de la lutte contre la pornographie mettant en scène des enfants demeure indispensable pour faire face à ce phénomène transfrontalier", a-t-il estimé.Selon lui, une standardisation et une harmonisation des législations nationales ainsi que l'interactivité et la coordination entre les Etats pourraient également faciliter la pénalisation de tels actes lorsque ceux-ci dépassent les frontières nationales.M. Hilale, après avoir indiqué que la lutte contre ce phénomène passe impérativement par la recherche et la poursuite des responsables de ces actes, a insisté pour qu'une attention particulière soit accordée aux victimes, notamment le suivi médical, moral et psychologique afin de permettre à ces enfants de s'intégrer normalement et se développer au sien de leur société.Le diplomate marocain a évoqué, à cet égard, les réformes législatives et institutionnelles adoptées par le Maroc afin de lutter contre l'exploitation des enfants et garantir la poursuite et la punition des auteurs de ces crimes, rappelant que le Royaume avait ratifié le "Protocole facultatif à la Convention sur les droits des enfants relatif à la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants" dès son adoption par l'Assemblée Générale en 2000.Il a ajouté que le Maroc a, également, mis en place depuis 2006 des cellules de prise en charge judiciaire des enfants auprès des parquets généraux dans tous les tribunaux du Royaume et procédé à la formation des membres de ces cellules afin d'améliorer la façon de traiter avec l'enfant en général et l'enfant victime en particulier, notamment en ce qui concerne les techniques d'écoute. GENEVE 16-09-2009

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