Saturday, September 29, 2007

Le juge espagnol Baltasar Garzon saisi d’une plainte contre Ahmed Boukhari et Brahim GhaliIl, tous membres de l'organisation terroriste le "POLISARIO"

Il ya 22 ans jour pour jour, le Polisario avait été déclaré organisation terroriste et ses représentants ont été expulsés d’Espagne conformément à une décision prise par le gouvernement de Felipe Gonzales. Les autorités espagnoles ont expulsé le représentant du Polisario à Madrid et ont déclaré ce mouvement comme une organisation terroriste. Ses bureaux ont été fermés et ses représentants dans toutes les régions d’Espagne ont été expulsés. Bien que difficile à croire, pour certains, cette information est vraie. Mais, elle correspond au 29 septembre 1985. Car, il y a exactement 22 ans, l’Espagne avait déclaré le Polisario une organisation terroriste. Cette décision avait été prise au lendemain d’une attaque terroriste contre un chalutier canarien, «El Junquito», et «El Tagomago» un patrouilleur des forces armées navales espagnoles. En effet, le 20 septembre 1985, le chalutier espagnol avait été attaqué par le Polisario alors qu’il se trouvait dans les eaux internationales à plus de 12 miles de la région de Boujdour. Cette attaque avait été soldée par la mort d’un marin-pêcheur et la séquestration de six de ses compagnons qui ont été conduits à une prison dans les camps de Tindouf. Le 21 septembre, un patrouilleur de l’armée espagnole qui navigait dans les parages à la recherche des marins espagnols a fait l’objet d’une attaque massive par des roquettes. Bilan : un soldat mort et une cinquantaine de blessés. Ces deux attaques avait été précédées par plusieurs autres. Les attaques du Polisario contre des civils espagnols ont commencé en 1977 et ont fait 19 morts et plus de 50 séquestrés dont certains n’ont jamais été retrouvés selon des associations de défense des victimes du terrorisme. Mais, l’Etat espagnol avait réagi avec fermeté à l’agression de septembre 1985. Un acte qui avait été dénoncé à l’unanimité par les partis politiques espagnols représentatifs. Javier Solana, le responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, alors ministre porte-parole du gouvernement espagnol, avait déclaré au terme d’un Conseil de gouvernement, que l’Etat espagnol avait décidé d’expulser tous les représentants du Polisario et de fermer tous les bureaux de cette «organisation terroriste» en Espagne. Le représentant du Polisario à l’ONU, Ahmed Boukhari, alors délégué à Madrid, avait été conduit manu militari à l’aéroport Barajas et expulsé vers l’Algérie. Les dizaines de victimes espagnoles du Polisario ont été reconnues comme étant des victimes du terrorisme et ont obtenu le droit de bénéficier des indemnités que reçoivent les victimes de l’organisation terroriste basque ETA. Aujourd’hui, plusieurs associations espagnoles ont décidé de faire du 29 septembre une occasion pour organiser des actes commémoratifs à la mémoire des victimes du Polisario et exiger que les responsables du Polisario comme Brahim Ghali et Ahmed Boukhari, entre autres, soient poursuivis et jugés pour terrorisme. Le juge d’instruction de l’Audience nationale, Baltasar Garzon, a reçu une lettre dans ce sens émanant de plusieurs associations de défense des victimes du terrorisme. Un collectif associatif dont l’Association des victimes du terrorisme des Canaries (ACAVITE) prépare actuellement une série de manifestations pour exiger l’ouverture d’une enquête et la poursuite des responsables notamment ceux qui se trouvent actuellement en Espagne.
MAP 29/09/2007

Friday, September 28, 2007

ONU-Sahara : Mme Gajmoula Ebbi attire l'attention du CDH sur la situation précaire des femmes et des enfants dans les camps des Tindouf

Mme Gajmoula Ebbi, député, membre de l'Union de l'Action Féminine (UAF), a exprimé jeudi devant le Conseil des Droits de l'Homme (CDH) à Genève, la préoccupation de l'UAF de la situation de précarité et de vulnérabilité extrêmes qu'endurent les femmes et les enfants dans les camps de Tindouf.
S'exprimant dans le cadre du débat général consacré au suivi et à l'application de la Déclaration et du Programme d'action de Vienne, Mme Ebbi a indiqué que son organisation a entamé un travail en profondeur avec les autres associations de la société civile pour consolider davantage l'application des dispositions de ladite Déclaration. Le but est de consolider les fondements d'une société juste, garante des droits de tous les membres de la société, a-t-elle affirmé, soulignant que la question de l'égalité des sexes est une question prioritaire.
La Conférence de Vienne, tenue en 1993, a réaffirmé l'engagement solennel pris par tous les Etats de s'acquitter de leur obligation de promouvoir le respect de l'ensemble des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, conformément à la Charte des Nations Unies et aux autres instruments du droit international.
Dans son intervention, M. Sidati Ghallaoui, a, au nom de l'ONG "Interfaith International", mis en exergue les progrès réalisés au Maroc en matière des droits de l'Homme, l'un des rares pays qui a eu "le courage politique de reconnaître les erreurs passées et de mettre en place un éventail de mesures destinées à consolider la démocratie et à promouvoir l'Etat de droit", a-t-il souligné.
Il a rappelé, à cet égard, la mise en place de l'Instance Equité et Réconciliation (IER), qui a accordé des réparations financières et morales aux victimes des violations passées des droits de l'Homme. D'autres mesures juridiques ont été prises dans le domaine de la famille dans le cadre du code de la famille notamment, ce qui témoigne de la volonté du Maroc d'aller de l'avant dans la mise en oeuvre du programme d'action de la Déclaration de Vienne, a-t-il dit.
Genève 27/09/07 -MAP

Troubles au nord du Mali: Médiation à risque pour Alger

La situation d’instabilité au nord du Mali ne date pas d’aujourd’hui. La médiation tout en patience d’Alger qui a toujours tenté d’intervenir sans se donner des airs d’ingérence non plus. Cette fois, et alors que la mise en œuvre des Accords d’Alger de 2006 est en difficulté, certaines parties locales semblent tout tenter pour exclure l’Algérie de l’équation malienne. C’est là l’enjeu immédiat d’un conflit aux couleurs locales, au cœur duquel se mêlent des considérations tribales inextricables et des convoitises économiques peu apparentes pour un pays aussi démuni.
La complexité de la situation d’instabilité qui a marqué le Mali ces derniers jours constitue une source de préoccupation sérieuse pour l’Algérie, pour qui ce pays représente un voisin important, avec lequel sont partagés un espace frontalier considérable, des liens commerciaux et un mouvement humain non négligeable. En effet, les liens sont tellement étroits, d’ailleurs, que beaucoup d’Algériens croyaient, jusque là que Tinzaouatène se trouvait à l’extrême Sud de l’Algérie et non pas au plus haut point du nord du Mali. Beaucoup ignorent aussi que ce pays dispose d’un consulat à Tamanrasset, à l’activité incessante comme il est permis de le deviner, en raison du volume de flux légal et illégal de ressortissants maliens, mais aussi en raison du mouvement des touaregs qui développement des liens familiaux, sinon tribaux des deux parts de la frontière commune. Un déplacement qui se fait réciproquement sans obligation de visa, pour dire l’excellence des rapports entre les deux gouvernements. Ce cadre historique (auquel l’on peut ajouter une coopération de longue date et une tradition, si l’on peut dire, de soutien au développement pour lequel Alger a toujours montré sa disponibilité dans la veine de son historique implication pour les question africaines), reste le facteur le plus déterminant qui fait que non seulement la crise du nord du Mali est un problème face auquel l’Algérie ne peut rester indifférente, mais c’est aussi un élément qui fait que, plus que toute autre partie, l’Algérie reste le pays le mieux placé pour jouer un rôle éventuel, si tant est que les protagonistes du conflit l’admettent comme tel. On peut dire que jusque là, aux yeux de la communauté internationale et à l’échelon africain, c’est déjà le cas. Et ça l’est davantage pour les autorités maliennes, comme pour les représentants de la rébellion touareg qui jusque là ont toujours fait appel à la médiation algérienne depuis les années 1970. Ce contexte a permis, tout récemment, la conclusion de l’accord d’Alger entre le gouvernement malien et Alliance Démocratique pour du 23 mai 2006 pour le Changement, après le conflit armé né de la contestation de nord maliens de la discrimination dont ils disent être victimes. Ces accords, fruit d’un consensus laborieusement tissé après une série de va-et-vient de diplomates algériens (représentant le «facilitateur») entre les délégations des deux parties séjournant à Alger même , portait sur la pacification de la région de Kidal au nord du Mali parallèlement à un allégement du dispositif militaire gouvernemental, des mesures en faveur du développement de la région et l’intégration de sa population à tous les niveaux et la création d’instances de mise en œuvre et de suivi.
Le rôle néfaste de la diaspora
Etait-ce suffisant pour un retour durable de la stabilité ? Non, loin s’en faut, comme on le constate sur le terrain même. Mais ce n’est pas au Mali même que la crise a rebondit. Tout a été relancé, en fait, parmi les puissants milieux d’affaires de la diaspora malienne (principal relais des investisseurs occidentaux), en France et aux Etats-Unis qui voyaient dans ces accords un affaiblissement de l’Etat central qui a ainsi «plié le genou devant de simples renégats». Sur impulsion du président Amadou Toumani Touré (ATT), fraîchement réélu, des figures du pouvoir ont réagi en lançant une vaste campagne à l’endroit des populations des différentes régions pour leur demander de dépasser les considération ethnique en faveur de l’unité nationale. Mais la critique venant de l’opposition à l’extérieur estimait surtout que les accords d’Alger, parce que signés en terre extérieure, étaient nuls et non avenus. Des critiques qui leur conféraient, dans leur teneur, un caractère anticonstitutionnel, voire séparatiste. Un débat qui a fait couler beaucoup d’encre au Mali, pendant que certains journaux de la presse locale estimaient que, Bahanga et Fagaga, les deux leaders de l’Alliance démocratique, avaient bénéficié de trop de concessions. Des éditorialistes, dont on peut mettre en doute les priorités, s’oublient aussi à accuser Alger de les soutenir en sous-main…
Pris au milieu de cet étau, entre leurs engagements dans le cadre des Accords d’Alger et la pression des puissantes tribus du sud, les autorités de Bamako ont entrepris, donc, de gérer une sorte d’équilibre instable. Et c’est en toute logique que l’application des dispositions de l’accord a pris un sérieux coup de ralentisseur. Cette situation, après quelques mois seulement, a été bien suffisante semble-t-il pour que les touaregs du nord du Mali débrident une méfiance bien retenue jusque là à l’égard des autorités de Bamako. Des nouveaux accrochages ont éclatent à Tinzaouatène au début de ce mois, l’armée malienne a été une nouvelle fois attaquée et les rebelles ont montré une détermination telle que même un avion de ravitaillement américain essuie des tirs à la frontière algéro-malienne. La tension n’a été ramenée à des proportions gérables que grâce à l’intervention de notables du nord du mali, bine placés pour ce rôle puisque leur majorité sont membre fondateurs de l’alliance démocratique pour le changement. Une intervention soutenue par la diplomatie algérienne. On obtient rapidement une trêve et une promesse du leader des rebelles, Ag Bahanga de libérer la trentaine d’otages enlevés les 26 et 27 août dernier.
Une médiation, des résultats
A ce stade, et pour mettre toutes les chances de son coté, le gouvernement malien a officiellement demandé la semaine écoulée à l’Algérie de participer "aux efforts de retour à la paix" dans le nord du Mali, au lendemain de l’entrée en vigueur d’une trêve entre rebelles touareg et armée. Le président malien a reçu l’ambassadeur d’Algérie au Mali. C’est le diplomate algérien Abdelkrim Gheraieb, fin négociateur, est très familier du dossier touareg du nord du Mali qui est chargé du dossier. Ce dernier avait en effet déjà obtenu du chef rebelle touareg Ibrahim Ag Bahanga en 1999 la libération de militaires de l’armée régulière, qui avaient été enlevés pour exiger que le village de Bahanga situé dans le nord-est soit érigé en commune rurale dans le cadre de la décentralisation. C’est également l’ambassadeur de l’Algérie au Mali qui a dirigé les négociations entre les ex-rebelles touaregs du Mali et le gouvernement malien qui ont abouti en juillet 2006 aux "accords d’Alger".
Premiers résultats, qu’Alger a prudemment évité de revendiquer, sept otages ont été libérés vendredi dernier par le groupe de Ibrahim Bahanga, un geste visant à prouver "sa bonne foi". Si l’on en croit le compte rendu du journaliste de l’AFP, tous ses interlocuteurs ont souligné «le rôle joué dans la libération des otages par l’Algérie». «Vraiment, il faut dire merci à l’Algérie. (...) Un responsable algérien a assisté à la remise des otages", a affirmé le député-médiateur Al Ghabas Ag Intalla à cette agence. Coté rebelle, le concordance du ton pousse à l’optimisme : "nous sommes tous Maliens. Nous devons, avec l’aide de l’Algérie, trouver une solution à nos problèmes", a pour sa part annoncé Ibrahim Ag Bahanga.
Ce dénouement, en attendant la suite des événements, est intervenu à la veille de la fête de l’indépendance du Mali. Pour la symbolique, le message du président Bouteflika à son homologue malien est plus que millimétré. «Je voudrais, à cette occasion, vous assurer de mon plein appui à l’action que vous n’avez cessé de mener pour consolider la paix et le développement de votre pays", ajoute le chef de l’Etat. Il me plait également de vous redire mon intérêt pour le renforcement et la diversification des relations d’amitié, de fraternité, de solidarité et de coopération entre nos deux pays…», écrit le président algérien.
Une tâche de Sisyphe
Cet effort de consolidation de la stabilité du Mali n’est effectivement pas une tâche facile. Il risque, au vu de la situation, d’exiger encore à l’avenir toute l’énergie de la diplomatie algérienne pour les années à venir. Pour le comprendre, il faut tout simplement savoir les conditions de sous-développement que vit la population locale, celle du nord plus que toute autre en raison de la sévérité du climat saharien et des vagues de sécheresses et de famines qui frappent la région depuis les années 1970, provoquant une paupérisation quasiment endémique.
On compte à peu près 300.000 touaregs au nord du Mali. Tout comme les touaregs nomades des autres pays, ils ont refusé toute scolarisation durant la colonisation, ce qui a affaibli leur position au moment des indépendances. Les famines de 1973-74 et de 1984-85 voient la disparition de leurs troupeaux et des milliers de jeunes touareg ont alors migré vers les villes, l’Algérie ou la Libye, où Mouammar Kadhafi en incorpora plusieurs milliers dans sa fameuse et très méconnue «Légion islamique». Mais une décennie plus tard, face à la dégradation de l’économie libyenne et la chute des cours du pétrole, les jeunes exilés ont été contraints au retour parfois forcé dans leurs pays avant de grossir rapidement les rangs des mouvements réclamant autonomie et développement contre les pouvoirs centraux successifs. On se souvient encore de la guérilla des sables au début des années 1990 qui a fait plusieurs centaines de victimes et des milliers de déplacés vers le Burkina Faso et l’Algérie, avant que le pacte national d’avril 1992 aboutisse à la paix et à la reconnaissance de la spécificité du Nord du Mali. Accord qui généré une décentralisation des régions touaregs assortie d’une large autonomie de gestion, ainsi que le désarmement des combattants touareg et leur intégration au sein de l’armée, les corps para-militaires et la fonction publique. Des dispositions pas toujours appliquées à la lettre en raisons de pressions tribales sur le pouvoir central. C’est visiblement encore le cas aujourd’hui.
La solution, le développement
Le versant économique du problème malien se situe dans la situation économique du pays. Avec une dette extérieure considérée faussement comme faible, parce que ne dépassant pas les 2,8 milliards de dollars US (avec un revenu par habitant de 380 dollars en 2006), le Mali est dans l’impossibilité de rembourser sa dette. Aux termes d’un certain comité franco-malien pour l’annulation de celle-ci, il faudra quatre générations pour rembourser la dette en 106 ans ! Entre temps, les plans d’ajustement structurel n’ont produit que des catastrophes : 10 000 pertes d’emplois avec la privatisation et la liquidation des sociétés et entreprises d’Etat durant les années 1990. De même, la promesse d’allégement de 40 % du stock de la dette extérieure par la France et la décision de réduction de 70 millions de dollars consentis par la Club de Paris en mars 2003 et l’annulation de 37 milliards de dollars de dette en mars 2004 du Mali à l’égard du Japon dans le cadre de l’initiative PPTE n’ont pas permis d’apaiser les souffrances des populations dues au fardeau de la dette, selon ce même comité. Ce dernier souligne qu’après 20 ans d’ajustement structurel, il n’existe pour le Mali aucun espoir de sortie du carcan de la dette. Dans l’hypothèse la plus optimiste, le Mali ne pourrait payer la totalité de ses dettes qu’au bout de 45 ans, dans l’hypothèse pessimiste surtout avec la détérioration de la situation économique du pays, ce délai serait de 106 ans, soit sur quatre générations. On voit bien que la marge de manœuvre du pouvoir central pour calmer les tensions internes est des plus faibles.
De l’or, mais pas pour tout le monde
En résumé, la gestion par Bamako de ces tensions contradictoires, avec peu d’atout certes, débouche le plus souvent sur un équilibre précaire qui doit constamment faire au bénéfice d’une partie et au détriment d’une autre. Pour éviter le pire, les autorités n’ont aucun autre choix, semble-t-il, que de changer de temps à autres de mécontent. Cette gestion par réaction risque cependant d’être de courte vue. Elle est parfois porteuse de danger, comme on le voit dans le cas de l’exploitation des ressources naturelles qui devaient être en principe une formidable opportunité pour ce pays. Depuis 2003, le Mali est le troisième producteur africain d’or et espère passer au 3eme rang d’exportateur mondial du métal jaune. Cette perspective, après les fiasco des promesses de l’avènement de salutaires provinces pétrolifères, suscite plus de mécontentements que d’accalmie, notamment de la part des populations pauvres du nord. Qu’en est-il en fait ? Voyons ce que dit la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme sur la question. "L’exploitation industrielle des mines d’or a suscité des espoirs énormes pour le développement économique", mais elle "n’a pas permis au Mali de sortir de la pauvreté". Elle y rappelle que le pays demeure au 175e rang (sur 177) sur l’échelle de développement humain du Programme de l’Onu pour le développement (PNUD). L’augmentation des ressources de l’Etat aurait dû avoir une influence positive sur les dépenses du gouvernement en matière d’éducation, de santé, ou d’infrastructures, selon cette même source. Mais les codes miniers mis en place avec le soutien de la Banque mondiale encouragent l’investissement étranger en offrant aux entreprises de vastes exemptions fiscales pendant cinq ans, privant ainsi l’Etat des ressources qu’il pourrait tirer de cette activité économique. Mais cela, c’est bien évidemment une affaire purement malienne.
Nabil Benali, Les débats 26/07/2007

RAPPORT DE TRANSPARENCY INTERNATIONAL SUR LA CORRUPTION: L’Algérie rétrograde à la 99e place.

Selon les analystes de la corruption et les auteurs de l’IPC, une note inférieure à 3 signifie l’existence d’un haut niveau de corruption.
L’Algérie vient d’être épinglée pour la quatrième fois en matière de corruption. Elle a obtenu une très mauvaise note: 3 sur 10 dans l’indice de perception de la corruption (IPC) établi chaque année par Transparency international, une ONG internationale de lutte contre la corruption. Désormais, elle rétrograde au 99e rang sur un ensemble de 179 pays étudiés selon le classement rendu public hier par Transparency international.L’IPC 2006 lui avait accordé la note de 3,1 sur 10. Ce qui avait classé l’Algérie au 84e rang sur 163 pays. Dans ce classement, l’Algérie se retrouve loin derrière la Tunisie (61e) et le Maroc (72e) Petite consolation, l’Algérie est mieux lotie que l’Egypte (105e), la Mauritanie (123e) et la Libye (131e). Au plan arabe, le Qatar (32e) est le mieux coté avec une note de 6, suivi des Emirats arabes unis (34e). Au plan africain, le Botswana (38e) est le mieux classé suivi de l’Afrique du Sud (43e) devant la Namibie (57e). La première place de ce classement est revenue au Danemark, devant la Finlande et la Nouvelle-Zélande.Ainsi, l’Algérie, pays ou la corruption et le trafic d’influence font bon ménage, poursuit sa mauvaise série qui a débuté en 2003, date de son entrée dans ce classement. Selon les analystes de la corruption et les auteurs de l’IPC, une note inférieure à 3 signifie l’existence d’un haut niveau de corruption. Pourtant, les pouvoirs publics avaient adopté plusieurs mesures pour combattre ce fléau. En outre, l’Algérie a paraphé plusieurs conventions internationales.Cependant, la corruption persiste. Sur 179 pays analysés, l’Algérie partage la 99e place avec l’Arménie, du Bélize, de la République Dominicaine, du Liban et de la Mongolie. «La situation sociopolitique et économique qui prévaut en Algérie depuis plusieurs années déjà, n’a cessé de favoriser les conditions de l’explosion de la corruption -petite et grande-, à tous les niveaux et tout est fait par le pouvoir en place pour que la généralisation de ce fléau se poursuive à grande échelle», relevait, en 2005 déjà, l’Association algérienne de lutte contre la corruption (Aacc).Depuis, les choses n’ont pas évolué. Bien au contraire, elles vont de mal en pis en dépit des lois adoptées. Ces mêmes lois «ne sont que de la poudre aux yeux destinées aux partenaires internationaux», soulignait l’Aacc, alors que Peter Eigen, président de Transparency international, relevait que «la corruption est une cause majeure de la pauvreté ainsi qu’un obstacle pour la contrer. Ces deux fléaux s’alimentent réciproquement, enfermant les populations dans le cycle de la misère. La corruption doit être combattue avec vigueur pour que toute aide allouée puisse provoquer une vraie différence pour libérer les gens de la pauvreté». Ces dernières années, l’Algérie a été marquée par une explosion sans précédent de la corruption à tous les niveaux et à tous les secteurs d’activité sans aucune exception.A cela s’ajoute la série de scandales financiers ayant frappé le pays. «La corruption prospère dans des pays où il n’y a pas de mécanismes de contrôle, où la société civile est faible, où il n’y a pas d’institutions spécialisées dans la lutte contre la corruption et surtout, où il n’y a pas de volonté politique de l’éradiquer», soulignait l’Aacc.En outre, la corruption demeure le principal obstacle entravant le développement de l’économie nationale. La fuite des capitaux est estimé à plus de 500 millions de dollars.Sur un autre chapitre, et en dépit de la volonté affichée des pouvoirs publics d’éradiquer ce phénomène, les observateurs estiment que les choses évaluent à un rythme lent. Il est reproché aux autorités le manque de transparence dans la gestion de la chose économique mais aussi la rétention de l’information qui rend, impossibles les investigations de la presse nationale dans plusieurs cas. Ce climat de corruption a atteint des proportions alarmantes au point que la Banque mondiale dans son évaluation annuelle du climat des affaires, en 2005, a soulevé des cas de commissions et de corruption en Algérie. La moyenne est de 6% des charges supplémentaires et du chiffre d’affaires des entreprises investissant en Algérie, ce qui laisse indifférents les opérateurs économiques étrangers vis-à-vis de l’Algérie.
Smail ROUHA-L'Expression, 27 sept 2007

Wednesday, September 26, 2007

Conférence de presse à Genève sur le projet d'autonomie proposé par le Maroc sur la question du Sahara

Mme Gajmoula Ebbi, députée, membre du Conseil Royal Consultatif pour les Affaires Sahariennes (CORCAS), M. Bellali Brahim Ouled Souih, Rapporteur de la Commission des droits de l'Homme du CORCAS et M. Sidati Ghallaoui, ex-ambassadeur du polisario à Rome, en Grèce et au Vatican ont tenu mardi au Palais des Nations unies à Genève, une conférence de presse au cours de laquelle ils ont apporté un éclairage sur les différents aspects de la question du Sahara et sur le projet d'autonomie proposé par le Maroc.
Au cours de cette rencontre, organisée sous l'égide de l'Association des correspondants accrédités auprès des Nations unies (ACANU), les intervenants ont plaidé pour une solution "juste et définitive" du conflit du Sahara, soulignant que c'est le voeu des sahraouis.
Générateur de douleur et de souffrances, le conflit, qui a laissé des séquelles au sein de chaque famille, est aussi un facteur potentiel d'instabilité dans la région et une entrave majeure à l'édification de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), ont-ils affirmé.
Revenant sur la genèse de la question du Sahara, ils ont expliqué les raisons du non-aboutissement de l'opération référendaire, écartée par l'ONU, qui a reconnu l'impossibilité de sa mise en application.
Ils ont appelé tous ceux soucieux de justice et de paix de se projeter dans l'avenir et faire fi d'idéologie dépassée, et emprunter la voix du réalisme, mettant en valeur le projet d'autonomie proposé par le Maroc et sa participation de bonne foi aux négociations de Manhassett, qui s'inscrivent indéniablement dans une dynamique constructive et susceptible, selon eux, d'aboutir à une solution de "ni vainqueur ni vaincu", comme prôné par l'ONU et souhaité par la Communauté internationale.
La proposition marocaine constitue une contribution dans ce sens, ont-ils encore indiqué, d'autant plus qu'elle est le fruit d'une concertation entre les différents acteurs politiques et de la société civile. Elle est également conforme à la légalité internationale et à la Charte de l'ONU, ont-ils ajouté, rappelant que cette dernière reconnaît l'autonomie comme une des formes d'autodétermination.
Ils ont mis en exergue le contexte où ce projet d'autonomie a pris forme, un contexte de renforcement du processus démocratique et de consolidation de l'Etat de droit, confirmé par le sérieux et la transparence des dernières élections législatives de l'avis propre des observateurs internationaux qui ont suivi le scrutin.
En enregistrant les taux de participation les plus élevés lors de ces élections, les provinces du sud ont infligé, selon eux, un démenti sans appel à la propagande séparatiste et un échec flagrant aux allégations éhontées que leurs promoteurs propagent. La thèse qui prétend que le polisario est le seul et unique représentant des sahraouis s'est fondue comme neige sous soleil, ont-ils soutenu, en atteste également la participation de membres du CORCAS aux négociations de Manhasset.
Par ailleurs, la délégation, qui séjourne à Genève dans le cadre de la 6ème session du Conseil des droits de l'Homme (CDH), a contacté plusieurs représentants de pays membres et d'ONG pour expliquer le projet d'autonomie et sa philosophie, faisant savoir que la finalité étant de rapprocher des familles séparées depuis plus de trois décennies et mettre un terme à leurs souffrances.
Genève, 25/09/07 - MAP

Une bombe désamorcée à Constantine.

La police scientifique de la Sûreté de wilaya de Constantine a réussi, dimanche à 17h30, soit une heure avant le f’tour, à désamorcer une bombe artisanale.L’engin meurtrier était camouflé dans un sac en plastique et placé sur le bord de la route menant au Centre hospitalo-universitaire Benbadis, au pied du mur du cimetière israélite, situé à l’entrée de la Cité Emir Abdelkader.
Le Quotidien d'Oran. 26/09/2007

Tuesday, September 25, 2007

Le Corcas en force à Genève pour dénoncer les horreurs de Tindouf

D'anciennes victimes du Polisario apporteront leurs témoignages sur les violences subies dans les camps de Tindouf, à la 6ème session du Conseil onusien des droits de l'Homme (CDH) à Genève.Témoigner contre l'horreur subie dans les camps du Mal, à Tindouf. C'est l'objectif du déplacement fait samedi dernier à Genève par une délégation marocaine, constituée notamment d'anciennes victimes du Polisario, dont Saâdani Maoulainine. Cette dernière, ex-déportée à Cuba, est allée en compagnie de trois autres membres du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes : Yahjab Bouha Zoubir, Yahiya Anass et Daba Meyiara. Outre le Corcas, le CCDH (Conseil consultatif des droits de l'Homme) a envoyé un émissaire, en l'occurrence Driss Ajbali, pour le représenter à Genève, où l'évolution des droits de l'Homme et les développements de la question du Sahara marocain sont à l'ordre du jour. Le déplacement de la délégation marocaine dans la capitale suisse intervient alors que le Polisario mène, depuis le 10 septembre, date de l'ouverture de la 6ème session du CDH, une campagne mensongère et haineuse contre le Royaume du Maroc. Les affabulations orchestrées par les représentants du Polisario à Genève ont atteint un tel point qu'il a fallu récemment au représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, Mohamed Loulichki, d’intervenir pour remettre les choses à leur place. En effet, le Polisario, que certains observateurs qualifient, et pas vraiment à tort, de «maître incontesté dans l'art de la confusion des genres», avait assimilé ce qu'il a appelé "les forces marocaines" à l'armée israélienne. Ce qui a nécessité une mise au point énergique de la part du représentant du Maroc auprès du CDH, qui a non seulement rétabli la vérité sur la situation réelle des droits de l'Homme prévalant dans les provinces du sud mais dévoilé aussi et surtout le mépris que les bourreaux polisariens n'ont eu de cesse de faire aux droits de la population séquestrée dans les camps de l'horreur, allant de la détention arbitraire à la torture systématique, en passant par l'humiliation et autres pratiques qui relèvent d'une autre époque. Une réalité qu'a confirmée à maintes reprises Saâdani Maoulainine, qui a expliqué, lors de différents meetings internationaux, comment elle avait été arrachée à sa famille dans les années 80, alors qu'elle était âgée de 5 ans, pour être jetée dans un camp à Tindouf où elle avait passé 17 ans, coupée du monde et sans aucun contact avec les siens tout au long de son exil. Evoquant la déportation des enfants séquestrés vers Cuba, la victime a décrit comment la propagande, l'embrigadement et l'endoctrinement auxquels étaient soumis les milliers d'enfants déportés par les mercenaires du Polisario leur ont fait perdre l'usage de la langue arabe, leurs coutumes et traditions, ajoutant qu'elle s'est vu confisquer, à l'instar de milliers d'autres déportés, son diplôme après son retour dans les camps de Tindouf. Mettant à nu les objectifs de la déportation, Saâdani Maoulainine a expliqué que cette technique permet aux dirigeants du Polisario d'exercer des pressions sur les parents pour ne rien entreprendre qui puisse nuire à leurs enfants, bref réprimer toute velléité ou besoin d'autonomie envers une direction du Polisario qui est allée jusqu'à protéger, voire encourager la pratique de l'esclavagisme, comme l'ont révélé dernièrement deux journalistes australiens partis à Tindouf réaliser un reportage dans le mouroir de Tindouf mais qui ont eu la désagréable surprise de découvrir que des esclaves noirs étaient encore présupposés au service des maîtres blancs. Une pratique, parmi tant d'autres suintant de mépris pour les droits de l'Homme. Ceux-là mêmes dont le Polisario veut se faire passer pour le défenseur mais qu'il n'a jamais cessé de fouler aux pieds.
map 24/09/2007

Monday, September 24, 2007

Maroc: Une famille marocaine de huit personnes regagne la Mère Patrie

En réponse à l'appel Royal "la Patrie est clémente et miséricordieuse", une famille marocaine de huit personnes, originaire des provinces du Sud du Royaume, a regagné dimanche soir la Mère Patrie, fuyant les camps de Tindouf au sud de l'Algérie.
Dans une déclaration à la MAP, M. Hamdi Ould Sidi Lagouiri, père de cette famille appartenant à la tribu des Rguibat Ahl Sidi Allal, a affirmé que son retour intervient en réponse à l'appel Royal pour vivre parmi les siens dans la stabilité et la dignité.
Il a également assuré que son retour à la Mère Patrie est "la meilleure solution alternative à une vie de désespoir et de misère dont souffrent l'ensemble des détenus dans les camps Lahmada à Tindouf".
La situation dans les camps, a-t-il relevé, "est de plus en plus désespérante eu égard à la recrudescence d'actes d'extorsion et d'exploitation commis à l'encontre des détenus par des éléments du "polisario" et des marchands parasites inféodés à la direction du front, notamment pour ce qui est des aides alimentaires, particulièrement le lait pour enfants, fournies gracieusement par certaines organisations humanitaires. Ce filon est devenu une source d'enrichissement pour ces marchands, a précisé M. Ould Sidi Lagouiri.
Pour M. Hamdi Ould Sidi Lagouiri, qui servait dans les rangs de l'armée du "polisario", les sujets de prédilection dans les camps demeurent la situation de détresse, les scissions dans les rangs du front et l'aspiration au retour à la Mère Patrie.
La famille Ould Sidi Lagouiri se compose de l'épouse Mme Fatima Attaou Bent Al-Bachir, le frère Sidi Mohamad Ould Sidi Ould Lagouiri (37 ans) et de cinq enfants : Leila (15 ans), Meriem (7 ans), Sidi Mohamed (6 ans), Aicha (3 ans) et Yasser (13 mois).
Smara, 24/09/07- MAP

Une république sans frontiéres

Un Ambassadeur qui n'a rien d'un vrais Ambassadeur, il s'agit de Monsieur Mohamed Yeslem Beissat, l'Ambassadeur d'une république qui n'existe que dans l'esprit de quelques irréductibles, Cet Ambassadeur auto-proclamé a été reçu par le Ministre Algérien de communication pour lui remettre un gros chéque pour mener une propagnade de grande envergure...une campagne qui vise à déstabilier le Maroc.

UNION EUROPÉENNE-ALGÉRIE: Energie: les hostilités sont ouvertes


L’annonce de la Commission européenne soulève des interrogations et des oppositions aussi bien en Europe que chez les pays tiers.
En révélant, mercredi dernier, le «troisième paquet»du projet de libéralisation du marché européen de l’énergie, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a annoncé, si l’on peut dire, la bataille décisive qui décidera de l’avenir énergétique de l’Europe et de ses relations -politiques et économiques- avec les pays tiers.Le moment est «historique» pour l’Europe d’abord. Faut-il rappeler que toute la construction européenne s’est faite sur des projets industriels communs? Ce fut la Communauté du charbon et de l’acier - CECA en 1951 puis la CEE en 1957 - qui annoncèrent l’aventure de l’actuelle Union européenne (UE). C’est pour dire que l’UE est au seuil d’une nouvelle étape historique de sa construction avec la finalisation (libérale) de son marché énergétique. Et comme dans toute compétition économique internationale, la bataille sera rude pour les uns et les autres afin de survivre aux excroissances et dommages collatéraux de la mondialisation galopante. C’est dans ce sens qu’il faut, par ailleurs, interpréter les inquiétudes de l’Algérie (et d’autres comme la Russie) dans son ambition de se faire une place dans le futur marché de l’énergie en Europe. En termes précis, la Commission de Bruxelles estime qu’il faut séparer les activités de transport et de distribution de gaz et d’électricité de ceux de la production et de la commercialisation (séparation patrimoniale). La décision ne date pas d’aujourd’hui. Elle est évoquée dans le livre vert sur l’énergie de la Commission actualisé en 2006. Depuis le 1er juillet 2007, le marché de l’énergie est libre. Les consommateurs ont le choix de leurs fournisseurs. Nombre de nouvelles sociétés de distribution, de diverses tailles, achètent et distribuent l’énergie aux foyers et entreprises. En Belgique, par exemple, pas moins de trois nouvelles sociétés sont déjà actives depuis juillet dernier.La Commission explique que la séparation des sociétés de production de celles de distribution éviterait la concentration et le monopole du marché énergétique aux mains des grands groupes existants. C’est-à-dire comment le libéralisme économique d’aujourd’hui en arrive à lutter contre sa propre logique: le monopole.L’annonce de la Commission européenne soulève des interrogations et des oppositions aussi bien en Europe que chez les pays tiers. D’abord en Europe. Les premiers à crier au dirigisme de Bruxelles sont la France et l’Allemagne suivis de sept autres Etats membres. Ils l’avaient fait savoir à la Commission, en juillet dernier, dans une lettre commune de protestation. Les Etats qui s’opposent à ce projet ont, tous, le monopole sur le secteur énergétique. Le reste, avec à leur tête l’Espagne, l’Italie, l’Angleterre...dispose, depuis, d’un marché interne de l’énergie flexible, dans lequel nombre d’entreprises locales assurent, en partie, le transport et la distribution du produit. Face aux protestataires, la Commission propose des dérogations qui favoriseraient la création «d’opérateurs totalement indépendants de système» (ISO). En d’autres termes, les Etats qui rouspètent n’ont qu’à créer des sociétés publiques ou privées, indépendantes du gouvernement sur le plan du financement et de la gestion. Là encore se posera le sort des actionnaires induit par un certain nombre de contraintes, tels l’investissement pour l’entretien des réseaux de transport et leur développement, la sécurité des réseaux...Mais au-delà de ces aspects juridiques et techniques, apparaît en réalité la course au contrôle des parts de marché. La France, Etat jacobin, avec une gestion centralisée a raison de s’en inquiéter, car les retombées fiscales dans ses caisses ne seront plus les mêmes. Voilà qui promet une rude bagarre entre les Etats de l’UE. Le top départ sera donné le 24 septembre, lors de la plénière du Parlement européen qui s’ouvre à Strasbourg. Les députés ne sont pas aussi unanimes à suivre la Commission comme elle l’a laissé entendre. Les élus européens français, allemands, anglais réaffirmeront l’opposition de leurs pays. En face, les Espagnols, Italiens, Belges...feront tout pour mener à l’approbation du texte. Suivra un autre texte, encore plus controversé, celui sur l’immigration. Certain y verront une coïncidence du calendrier. Les pays tiers, comme l’Algérie, suivent avec plus d’intérêt que d’habitude l’ouverture de cette année politique européenne où il est question d’énergie et d’immigration.Face à la décision de l’UE, l’Algérie, plus précisément Sonatrach, se trouve, pour le moment, interdite d’accès au marché du transport et de la distribution de son gaz sur le marché européen. Au même titre que le géant gazier russe Gazprom. Pourtant, la Commission se défend d’un tel objectif. Elle estime que l’Algérie peut y accéder aux mêmes conditions que les pays européens. Il lui faut monter des sociétés de droit public ou privé algérien ou européen, séparées sur le plan de la gestion de la société productrice qu’est Sonatrach. Plus simple à dire qu’à faire. Où trouver des investisseurs privés algériens capables d’un tel défi? L’autre solution est d’associer des investisseurs étrangers. La boucle est bouclée. A vouloir se lancer sur le marché européen dès 2010-2012, comme prévu, l’Algérie (Sonatrach) s’ouvrira d’abord au capital étranger, ou se délestera de son département transport de gaz. Notre pays pourrait très bien ne pas entrer dans cette bataille et se contenter de vendre son produit comme c’est le cas aujourd’hui. Seulement, avec le bouleversement de l’économie mondiale, principalement dans le secteur des hydrocarbures, il nous est impossible de rester en dehors. Que l’Europe pense à son avenir ne nous empêche pas de penser au nôtre: au plan national, réfléchir à une réforme sur les investissements étrangers dans les hydrocarbures qui les préserve des prédateurs européens, et sur le plan international, chercher des solidarités d’intérêts avec les Russes, les Vénézuéliens, voire avec la Norvège, premier fournisseur de l’UE et dont elle n’est pas membre. Le projet européen poussera-t-il les Algériens à imaginer d’autres formes de partenariat avec l’UE? «A quelque chose malheur est bon», dit le proverbe. La décision européenne, si elle se confirme, aidera peut-être à créer une OPEP du gaz, un moment soulevée par la Russie, l’Algérie et le Venezuela principalement. Pourquoi pas?
L'EXPRESSION 22 Septembre 2007

Saturday, September 22, 2007

RÉBELLION TOUARÈGUE AU NORD DU MALI: Bamako sollicite la médiation d’Alger

Cette sollicitation, signée d’un cachet officiel, intervient 24 heures seulement après la trêve obtenue entre rebelles touareg et l’armée malienne.
Bamako a officiellement demandé, mercredi, à l’Algérie de participer «aux efforts de retour à la paix» dans le nord du Mali, au lendemain de l’entrée en vigueur d’une trêve entre rebelles touareg et armée malienne.D’après une source officielle malienne, le président du Mali, Amadou Toumani Touré, a reçu, mercredi dernier, l’ambassadeur d’Algérie au Mali, «à qui il a demandé la participation de son pays aux efforts de retour à la paix dans le nord du Mali», a déclaré, mercredi, une source proche de la présidence de la République du Mali. Cette sollicitation, signée d’un cachet officiel, intervient 24 heures seulement après la trêve obtenue entre rebelles touareg et l’armée malienne. Mercredi dernier, le chef rebelle touareg, Ibrahim Ag Bahanga, a annoncé une trêve qu’il a commencé à observer depuis mardi à minuit. Il a aussi déclaré son intention de libérer «bientôt» des otages, des civils et des militaires capturés lors des attaques perpétrées contre les forces armées maliennes stationnées dans le nord-est du Mali.Le chef des rebelles touareg a reconnu à la fin de la semaine dernière que l’annonce de la trêve était la conséquence de la médiation d’élus et de notables de Kidal (Nord) ainsi que de l’intervention de l’Algérie et du chef touareg Iyad Ag Ghaly, l’ex-compagnon de Ibrahim Ag Bahanga.Mercredi, une source de la présidence de la République du Mali, rapportée par l’AFP, a déclaré que «l’Algérie, qui a déjà joué un rôle ces derniers jours pour apaiser la situation, est désormais officiellement facilitateur pour accompagner les Maliens sur la route de la paix».L’annonce est donc officielle et ne souffre aucune équivoque. Ce n’est pas la première fois que l’Algérie est sollicitée aux fins de «désamorcer» le conflit entre rebelles touareg et les autorités de Bamako.Au mois de juillet 2006, les rebelles touareg de l’Alliance démocratique du 23 mai 2006 pour le changement au Mali et le gouvernement malien ont signé, sous médiation algérienne, des accords de paix à Alger. Une année après, suite à la dégradation de la situation au nord du Mali, l’Algérie est, une fois de plus, sollicitée pour trouver une issue à la crise.A Alger, aucune déclaration officielle n’est encore faite au sujet de cette demande de médiation. A Bamako, l’on parle du diplomate algérien Abdelkrim Gheraieb, pour assumer la tâche de médiation. Abdelkrim Gheraieb est un bon connaisseur du dossier touareg du nord du Mali. Il avait en effet déjà obtenu du chef rebelle touareg Ibrahim Ag Bahanga, en 1999, la libération de militaires de l’armée régulière, qui avaient été enlevés pour exiger que le village de Bahanga, situé dans le Nord-Est, soit érigé en commune rurale dans le cadre de la décentralisation. C’est également l’ambassadeur de l’Algérie au Mali qui a dirigé les négociations entre les ex-rebelles touareg du Mali et le gouvernement malien qui ont abouti, en juillet 2006, aux «Accords d’Alger». Ces accords, rappelons-le, avaient marqué la réconciliation entre les deux parties, après l’attaque de deux camps militaires de Kidal par les ex-rebelles.En attendant l’entame officielle de la médiation, la nouvelle trêve, annoncée mardi par Ibrahim Ag Bahanga, chef des rebelles touareg, a été respectée et laisse entrevoir une sortie de crise même si l’espoir d’une paix définitive demeure encore fragile.Le chef de file des rebelles touareg, Ibrahima Ag Bahanga, a libéré, hier, sept des otages détenus depuis fin août dans les environs de Tin Zaouatine (Nord-Est), près de la frontière algérienne.L’annonce de cette libération a été faite mardi dernier par le chef des rebelles après avoir accepté une trêve et l’arrêt des hostilités.
L'Expression (Ali TITOUCHE) 22 Septembre 2007

Friday, September 21, 2007

Algérie: Attentat à Lakhadaria

Trois étrangers - deux Français et un Italien - ont été blessés dans un attentat suicide près de Lakhdaria à l'est d'Alger, au lendemain d'un appel du numéro 2 d'Al Qaïda à "débarrasser" le Maghreb des Français et des Espagnols qui y résident.
Les trois étrangers, employés de sociétés travaillant en Algérie, étaient en voiture, escortés par des gendarmes algériens, lorsqu'ils ont été heurtés par un véhicule piégé conduit par un kamikaze, posté sur le passage de leur convoi, selon une source diplomatique européenne à Alger et des informations recueillies sur place par un correspondant de l'AFP.
L'attentat a été confirmé par le ministère algérien de l'Intérieur dans un communiqué faisant état d'un total de neuf blessés, "hors de danger". Le ressortissant italien est le plus gravement atteint, selon la source diplomatique européenne.
Cette action intervient au lendemain de l'appel du numéro deux d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri dans une vidéo mise en ligne jeudi - à soutenir la branche nord-africaine du réseau terroriste d'Oussama Ben Laden, et à "débarrasser" le Maghreb des Français et des Espagnols installés dans les anciennes colonies d'Afrique du Nord.
Selon des services de renseignement français à Paris, deux Français, qui travaillaient à Alger pour Aéroports de Paris (ADP), ont été rapatriés en urgence mardi à Paris à la suite de menaces d'enlèvement d'un "groupe terroriste de la mouvance d'Al-Qaïda".
Les services français avaient été alertés par leurs homologues algériens "il y a une dizaine de jours" sur des "menaces précises d'enlèvement" visant ces personnes, selon les mêmes sources.
Aéroports de Paris a confirmé cette information à l'AFP, ajoutant que la décision de rapatriement avait été prise en "application des procédures d'ADP et du principe de précaution".
Les deux employés d'ADP travaillaient dans le cadre d'un contrat de gestion du nouvel aéroport international d'Alger inauguré à l'été 2006. "Nous continuons à travailler pour nos clients algériens", a précisé ADP.
L'attentat-suicide de vendredi est le premièr visant des étrangers après plusieurs actions similaires perpétrées depuis le 11 avril, notamment contre le palais du gouvernement à Alger, un commissariat de la banlieue est, un rassemblement sur le passage du cortège présidentiel à Batna (est) et une caserne de gardes côtes à Dellys (Kabylie, est).
Ces attaques ont fait au moins 85 morts, plusieurs dizaines de blessés et marqué une recrudescence des attaques islamistes après des mois d'accalmie relative.
Ils répondaient au durcissement des autorités qui depuis février avaient lancé de vastes opérations de ratissage des maquis islamistes, dont en Kabylie, alors que l'appareil judiciaire reprenait les dossiers en instance de plusieurs "émirs", condamnés à la peine capitale ou a de lourdes peines de prison, la plupart par contumace.
Dans les années 1990, une trentaine de Français ont été assassinés en Algérie par les groupes armés islamistes qui avaient ordonné aux étrangers de quitter le pays sous peine de mort.
Le 17 septembre, le Département d'Etat américain avait mis sur internet une alerte recommandant à ses ressortissants résidant en Algérie ou désirant s'y rendre, "d'évaluer attentivement les risques posés à leur sécurité personnelle".
L'avertissement soulignait que la situation sécuritaire en Algérie restait caractérisée par "des attaques terroristes soutenues, y compris des attaques à la bombe, des faux barrages, enlèvements, embuscades et assassinats qui surviennent régulièrement".
Par Par Hassen ZENATI AFP

Deux factions séparatistes du Polisario se déchirent sur l’initiative marocaine d’autonomie

Le «geste de bonne volonté» transmis par le clan Beiba-Ould Salek à Madrid a suscité une vive réaction de la part de Mohamed Abdelaziz et compagnie…La confusion est totale chez le Polisario. Deux clans se disputent le pouvoir dans les camps de Tindouf. Le premier, dirigé par le président du Parlement Mahfoud Ali Beiba, chef de la délégation du Polisario aux négociations de Manhasset, appelle à avancer sérieusement dans le processus de négociations jusqu’à parvenir à un accord permettant de régler définitivement le conflit du Sahara. Le deuxième, co-dirigé par Mohamed Abdelaziz, Brahim Ghali et Lamine Ould Bouhali qui veulent bloquer le processus et maintenir le statu quo afin de préserver leurs intérêts et ceux de ce que les observateurs appellent le «clan espagnol». Les deux groupes se font la guerre acharnée depuis le début des négociations de Manhasset sous les auspices de l’ONU, le 18 juin dernier. La dernière bataille entre les deux clans a eu lieu cette semaine à Madrid. Le déplacement du responsable des relations extérieures du Polisario, Mohamed Ould Salek en Espagne, le 14 septembre, a provoqué la colère du clan espagnol qui n’a pas apprécié la tournure que les choses ont prise suite à la rencontre entre Ould Salek et le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos. En effet, ayant la volonté d’accélérer le processus onusien engagé à Manhasset, Ould Salek avait appelé le chef de la diplomatie espagnole à demander à Peter van Walsum, représentant personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, de convoquer un nouveau round de négociations pour le mois de novembre. Demande qui a été favorablement accueillie par la partie espagnole. En plus, le responsable des relations extérieures du Polisario a transmis à la partie espagnole la volonté du Polisario d’inclure l’autonomie comme une option d’un référendum d’autodétermination qui serait «organisé dans la région». Ces deux initiatives, à savoir la demande de reprise du processus de Manhasset et l’acceptation de l’autonomie comme une option de solution, signifient selon les observateurs une sorte de pas en avant vers la proposition marocaine. Mais, le «geste de bonne volonté» transmis par le clan Beiba-Ould Salek a suscité une vive réaction de la part de Mohamed Abdelaziz et compagnie. Dans une déclaration au journal électronique espagnol « Libertad Digital », le délégué du Polisario à Madrid, Brahim Ghali, a réagi aux détails de la rencontre de Madrid révélés par ALM (numéro 1501 du 18 septembre). Pour lui, «le processus de Manhasset est une farce de l’ONU». Brahim Ghali, ancien ministre de la Défense de la chimérique république sahraouie et gérant des fonds et des investissements du «clan espagnol» à Madrid, considère que «il n’y a aucune espérance sur l’issue des négociations». Accusant ALM de mener une campagne pour le compte du gouvernement marocain, il a démenti tout changement de position au sein du Polisario. «Il s’agit d’une déformation totale de la réalité (…) notre position est celle de toujours», a-t-il dit avant d’accuser, encore une fois, le gouvernement espagnol d’avoir «changé de position et abandonné les Sahraouis». Cette sortie médiatique de Brahim Ghali confirme, selon les observateurs, l’existence de deux courants au sein du Polisario qui tentent, chacun de son côté, d’imposer son point de vue à l’autre. «Cette guerre interne est en train de prendre de l’ampleur dernièrement car il y a une sorte de vacance du pouvoir à Alger. La maladie du président Abdelaziz Bouteflika et la reprise des attentats en Algérie ont relégué les affaires polisariennes en dernière position dans l’échelle des priorités du pouvoir militaire dans ce pays», estime un spécialiste. Pour lui, «tant que la confusion persistera à Alger, le désordre régnera à Tindouf».
Aujourd'hui le Maroc 20/09/2007

Tuesday, September 18, 2007

Algérie : Trois personnalités appellent à la démocratisation du pouvoir

Les voix commencent à s’élever en Algérie pour exiger du pouvoir de se remettre en question et d’engager un processus de réformes dans le cadre d’une véritable démocratisation du pays.Trois personnalités-phare de l'opposition, Houcine Aït Ahmed, leader historique et président du Front des forces socialistes (FFS), Abdelhamid Mehri, ancien secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) et l'ancien Premier ministre Mouloud Hamrouche ont appelé vendredi à la démocratisation du pouvoir en Algérie. «Nous sommes convaincus que la mise en place d'un processus de démocratisation du pouvoir, son exercice et son contrôle constituent le chemin de la sécurité nationale, de la stabilité et de l'espoir», disent-ils dans une déclaration politique commune. Dans une allusion à la politique mise en oeuvre actuellement par le président de la République algérienne Abdelaziz Bouteflika, marquée notamment par la marginalisation de l'opposition réelle, les trois signataires jugent que «la négation politique, la répression et l'exclusion ne sont pas des solutions aux multiples difficultés et impasses que connait le régime».Les trois leaders politiques, qui redoutent par ailleurs «un nouvel engrenage de la violence», après les deux attentats de Batna et de Dellys, se disent «préoccupés par la situation du pays» et affirment leur disponibilité à apporter leur «contribution à la recherche de solutions de sortie de crise dans toutes ses dimensions».La déclaration des trois personnalités intervient dans un contexte politique lourd en Algérie, marqué par un brusque rebond de la violence terroriste, la tension sociale du fait de la flambée des prix des produits de base et surtout les incertitudes liées à la santé du président Bouteflika.Suite à l'attentat de Batna, qui le ciblait jeudi dernier, le président avait réaffirmé sa détermination à poursuivre sa politique de réconciliation nationale, tout en fustigeant les adversaires de cette démarche, tant les groupes islamistes armés que les laïcs.
Abdelhamid Mehri : «Nous demandons un changement radical du système» Intervenant à l’occasion de l’ouverture des travaux du 4e congrès du FFS, l’ancien secrétaire général du FLN, Abdelhamid Mehri, s’est montré très critique envers le régime et sa gestion des affaires du pays. «L’instauration d’un Etat démocratique et d’un Etat de droit est indissociable du projet de novembre 1954», a-t-il dit avant d’ajouter : «ce projet demeure suspendu d’autant que le système continue d’agir en dehors du texte de la Constitution». L’ancien patron du FLN estime que «ce projet est toujours valable pour rassembler les militants intègres et les partis. Le FFS peut être un élément important pour le rassemblement des forces populaires».La mise en place d’une véritable démocratie, précise-t-il, «est difficile à réaliser et les problèmes sont toujours là». «Je crains que cette situation ne se solde par l’assassinat de la société. Nous demandons un changement radical du système», clame-t-il en précisant que la réalisation de cet objectif nécessite un long combat des forces populaires «loin de la violence et de l’exclusion (…) la violence, même si elle est infime, existe encore et ses répercussions sont importantes sur la société». Pour l’ancien patrons du FLN, «les Algériens veulent un véritable changement et non un amendement de la Constitution car la révision constitutionnelle dont on parle ne résoudra pas les problèmes de l’Algérie. Il faut un changement politique avec la participation de toutes les forces vives de la société et le premier changement est de vaincre la violence», a-t-il conclu.
Le 18-9-2007 Par : AP

Le Polisario fait un pas en avant en direction de l’initiative marocaine d’autonomie

Le responsable des affaires extérieures de la pseudo-RASD, Mohamed Salem Ould Salek, a effectué, vendredi 14 septembre, une visite en Espagne où il a appelé à la reprise des négociations avec le Maroc, appelant Madrid à soutenir un référendum d'autodétermination qui inclut l'option de l'autonomie.Fini les menaces de «retour aux armes». Place au dialogue. Le Polisario semble convaincu de l'importance des négociations avec le Maroc pour trouver une solution au conflit. C'est du moins ce qui ressort des récentes propositions faites par le responsable des affaires extérieures de la fantomatique RASD, Mohamed Salem Ould Salek, lors d'une rencontre, vendredi 14 septembre, à Madrid avec le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos. Après avoir soutenu du bout des lèvres le processus de Manhasset, le Polisario défend bec et ongles aujourd'hui la voie des négociations. Curieusement, c'est le front Polisario qui se veut aujourd'hui demandeur du dialogue, après avoir souvent brandi la fameuse menace du «retour aux armes». Il s'aligne ainsi sur le choix fait par le Royaume du Maroc, en appelant, par la voix de Salem Ould Salek, à la reprise du processus de négociations engagé les 18 et 19 juin 2007 à Manhasset, en banlieue new-yorkaise, et qui s'était poursuivi les 10 et 11 août dans le même endroit. Cet appel n'est pas resté sans réponse. Après que Salem Ould Salek ait insisté auprès de M. Moratinos sur la nécessité de la reprise du dialogue, le représentant personnel du SG de l'ONU, Peter van Walsum, a proposé aux parties concernées la tenue du troisième round de négociations en novembre prochain à Genève. À remarquer que ce n'est plus le mois de décembre qui est proposé pour la reprise du dialogue mais celui de novembre, c'est-à-dire un mois plus tôt. Ce qui révèle la volonté des Nations Unies d'accélérer le processus de discussions en encourageant «les parties concernées à poursuivre le dialogue», comme l'a affirmé le SG Ban Ki-moon, à l'issue du deuxième round de négociations. «Bien qu'il n'y ait pas eu de progrès visibles durant les négociations, les deux parties ont eu de bonnes discussions de fond durant les deux jours de leur rencontre», avait fait constater le SG de l'ONU. Or, quant à la réalisation de «progrès», il y a lieu de relever un important développement lors de la récente visite effectuée à Madrid par Salem Ould Salek. Le Polisario a demandé à Madrid de «soutenir un référendum d'autodétermination dans la région en incluant l'option de l'autonomie». Le Polisario, qui limitait ce «référendum d'autodétermination» aux Sahraouis où qu’ils soient, veut, aujourd'hui, que ce référendum inclue tous les habitants de la région du Sahara. Un changement de position qui n'est pas le fruit du hasard, quand on se rend compte de la crise politique aiguë que traverse non seulement la direction du Polisario mais aussi l'Algérie. Prise de court par les exploits diplomatiques réalisés ces derniers temps par le Royaume du Maroc, après la présentation de l'Initiative marocaine pour la négociation d'un statut d'autonomie au Sahara, saluée par les grandes puissances mondiales, entre autres, la direction du Polisario est aujourd'hui confrontée à un schisme sans précédent incarné par les voix discordantes qui lui reprochent son «immobilisme» quant à la recherche d'une solution politique à la crise du Sahara. Au-delà du mouvement contestataire «Khat Chahid» (Voie du Martyr), force est de constater que le mouvement des jeunes, dont ceux qui ont étudié à Cuba, reproche à la direction du Polisario des méthodes qui excluent «toute option démocratique» dans la gestion des différences au sein des structures de la chimérique RASD. La contestation a atteint son comble ces derniers jours après le report, pour la troisième fois, du congrès du Polisario. De plus en plus de voix s'élèvent dans les camps de Lahmada pour appeler au boycott de ce congrès, persuadées que cette assemblée aboutirait inéluctablement à la reconduction à la tête du Polisario du même Mohamed Abdelaziz, encore et toujours soutenu par Alger. Mêmes critiques adressées au pouvoir algérien, accusé de vouloir maintenir le statu quo en ce qui concerne l'affaire du Sahara. Il faut souligner que la direction du Polisario est également confrontée à la crise qui secoue l'Algérie en raison de l’état de santé du président algérien qui suscite beaucoup d’interrogations sur l'après-Bouteflika. Tous ces éléments amènent la direction du Polisario à revoir sa politique quant à la suite à donner à un conflit vieux de plus de trois décennies. D'où le revirement perceptible dans la position des dirigeants du Polisario qui, pour survivre, sont condamnés à reconsidérer une politique héritée de la guerre froide.
Le 18-9-2007Par : M’Hamed Hamrouch Aujourd'hui le Maroc

Saturday, September 15, 2007

Algérie: des bombes en plein Ramadan

Trois personnes ont été tuées et cinq blessées vendredi par l'explosion d'une bombe artisanale à l'entrée d'une résidence de policiers à Zemmouri, à une cinquantaine de km à l'est d'Alger, selon un bilan de source sécuritaire.
Parmi les blessés, deux ont été amputés des deux jambes, selon la même source.
La bombe était placée dans un sac en plastique à l'entrée de la résidence où vivent des policiers et leurs familles. Elle a explosé peu avant la rupture du jeune du ramadan.
La zone a été immédiatement bouclée par les services de sécurité.
Plusieurs dizaines de militaires se sont déployés à l'entrée de Zemmouri et de la ville voisine de Boumerdès. Les voitures étaient systèmatiquement arrêtées et fouillées aux barrages de police et de gendarmerie.
L'Algérie a été frappée la semaine dernière par des attentats meurtriers revendiqués par la branche d'Al-Qaïda au Maghreb.
Le 6 septembre, un attentat suicide visant le cortège du cortège du président Abdelaziz Bouteflika à Batna (est) a fait 22 morts et plus de 100 blessés.
Deux jours plus tard, un attentat suicide à la voiture piégée contre une caserne des gardes côtes à Dellys, port de Kabylie à 70 kilomètres à l'est d'Alger a fait 30 morts et 40 blessés.
ALGER (AFP) - 15/09/2007

Friday, September 14, 2007

ALGERIE: PRODUITS DE CONSOMMATION ENCORE PLUS CHERS PENDANT LE RAMADAN

La pomme de terre ne descend pas au-dessous des 70DA et la tomate affiche 35DA le kg.
Les prix des fruits et légumes restent toujours inabordables. Ce «scénario» est, semble-t-il, loin de connaître sa fin. Une simple virée dans les différents marchés de la capitale confirme ce constat. En effet, le prix de la pomme de terre ne descend pas au-dessous des 70DA le kg. La tomate, légume essentiel à la traditionnelle chorba du mois sacré du Ramadhan, plane avec ses 35DA le kg, l’oignon à 30DA le kg, la courgette 70DA le kg et la laitue, salade, 55DA le kg, les raisins à 85DA le kg, le piment à 70DA le kg, le poivron à 60DA le kg....Aucune explication «convaincante» à cette envolée concomitante. Le citoyen regarde ces prix avec impuissance et ne sait plus où donner de la tête. C’est dire que malgré les promesses des pouvoirs publics quant à la baisse des prix de ces légumes, la cherté persiste.Le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem avait, en août dernier, rassuré quant à la disponibilité de ces produits. Chiffres à l’appui, il avait indiqué que 100.000 tonnes de pommes de terre seront importées pour couvrir le déficit du marché local, y compris le démantèlement de taxes douanières et de la TVA durant les mois de septembre et octobre. Le chef du gouvernement avait aussi affirmé que des mesures ont été prises pour mettre fin à la spéculation sur la pomme de terre. «Les walis, à travers le territoire national, ont été instruits pour saisir tous les stocks de pomme de terre conservés dans les chambres froides par des spéculateurs», avait-il souligné. M.Belkhadem avait même révélé que 1200 tonnes de pommes de terre ont déjà été réquisitionnées.Plus précis encore, le ministre de la Solidarité nationale, le Dr Djamel Ould Abbès avait annoncé que ce tubercule, une fois importé, ne sera pas cédé à moins de 45 dinars, allant à contre-courant de l’optimisme affiché par son collègue du Commerce, El Hachemi Djaâboub, qui affirmait que le tubercule serait disponible au prix de 25 à 30DA le kg. Evidemment la déclaration de M.Ould Abbès avait quelque peu rafraîchi les espoirs qu’a laissé entrevoir M.Djaâboub, et certes, n’a pas été bien accueillie par les ménages. Ceux-ci s’attendaient au contraire à une baisse importante des prix, notamment avec l’application de toutes les mesures annoncées par les autorités publiques.Encore une autre déclaration rassurante qui émane du ministre de l’Agriculture, Saïd Barkat. Il a affirmé, lundi à partir de Blida, que «tous les produits alimentaires de première nécessité sont disponibles en quantités suffisantes et à des prix très abordables». Le ministre est revenu sur le problème de la pomme de terre.Entre autres arguments cités pour justifier cette situation, la difficulté d’accès aux crédits pour les agriculteurs. «La baisse de la production ajoutée à l’augmentation de la consommation auxquelles est venue se joindre l’offre internationale ont rendu la crise très aiguë en favorisant la spéculation et la hausse des prix», a encore expliqué le ministre.Pour ce qui est des viandes, plus de 17.000 tonnes de viandes congelées sont stockées actuellement au niveau national. Il a ajouté que cette quantité sera portée à 20.000 tonnes dès le début du mois sacré de Ramadhan. Cette quantité de viandes congelées, dira le ministre vient ´´compléter l’offre de la viande fraîche disponible sur le marché national et, par là-même, rendre son prix plus accessible aux différentes catégories sociales´´.Cependant, ces déclarations, qui se veulent rassurantes, n’ont, semble-t-il, pas pu apaiser la tension sur le marché. Le consommateur craint que ces promesses restent lettre morte, d’autant que les prix sur les marchés se maintiennent au summum et ne donnent aucun signe d’une réduction, prévisible, dans les jours à venir.
Naîma HAMIDACHE L'EXPRESSION 13/09/2007

Saturday, September 01, 2007

Algérie: 2 morts et 4 blessés dans des violences

Deux personnes ont été tuées et 4 blessées les 29 et 30 août en Algérie dans des violences impliquant des islamistes armés, a-t-on appris samedi de source sécuritaire.
Un élève officier de l'académie inter-armes de Cherchel (littoral ouest d'Alger) a été égorgé jeudi soir à son Domicile par un groupe armé dans le village voisin de Sidi Ghilès. Un islamiste armé a été abattu mercredi soir par les forces de sécurité dans la région de Tizi Ouzou (Kabylie, 110 km à l'est d'Alger), selon cette source.
En outre, quatre cheminots ont été blessés mercredi lorsqu'un train de marchandise a sauté sur une bombe artisanale placée sur la voie par un groupe armé islamiste près de Bouira (Kabylie, 120 km au sud-est d'Alger), selon la même source. Au moins 32 personnes, dont 28 islamistes armés, ont été tuées au mois d'août dans des violences en Algérie, selon un décompte établi d'après des bilans officiels et des informations de presse. En juillet, une cinquantaine de personnes, dont une trentaine d'islamistes armés, avaient été tuées, portant à plus de 300 le nombre des morts depuis le début de l'année, selon le même type de décompte.
Source : AFPALGER (AFP)

Enquête : Maroc-Algérie, l’autre «pomme» de discorde

La pomme de terre devient rare et coûteuse dans la région de l’Oriental. Deux raisons majeures sont à l’origine de cette flambée des prix : contrebande et spéculation. Les coups de filet se multiplient, mais le fléau continue à sévir. «Si on ne neutralise pas le réseau qui est derrière l’exportation illicite de la pomme de terre vers l’Algérie et si on ne met pas fin aux spéculateurs de gros, les prix dépasseront 8 DH». C’est ce que confirment plusieurs marchands de légumes. Les vendeurs, eux, sont unanimes à attester qu’ils ne sont pas derrière cette flambée des prix car «que ce soit à deux dirhams ou à six, on gagne cinquante centime le kilo !» Quant aux consommateurs, ils n’arrivent pas à comprendre cette augmentation des prix qui affectent bien sûr leur pouvoir d’achat. ALM a contacté les premiers concernés pour comprendre les soubassements d’une manipulation amorcée. Le premier élément de réponse se trouve dans une information qui a fait boule de neige : grâce à une embuscade sur la route nationale n° 18 reliant Ahfir à Saidia au niveau de la région de Lamriss qui longe la frontière maroco-algérienne, des éléments de la brigade mobile de la douane relevant de Saidia ont interpellé des trafiquants avec une grande quantité de pommes de terre, quatre tonnes au total et deux quintaux d’olives destinées aux marchés de l’Est algérien. Pour sa part, une unité mobile de la douane, dépendant cette fois-ci de la ville d’Oujda, a arrêté un camion transportant trois tonnes de pommes de terre sur la rue de Tairet reliant Oujda à la frontière algérienne.Ce sont là deux coups de filet récents qui s’inscrivent dans le cadre de la lutte acharnée que mènent les agents de la douane pour mettre fin à un phénomène qui porte des coups de massue à l’économie nationale.Par ailleurs et lors d’un autre coup de filet, une brigade ambulante sur la route Zouj Bghal a mis la main sur un trafiquant grossiste qui s’apprêtait à acheminer 1.180 kg de pommes de terre, 4.300 kg de tomates, 17 tonnes d’oranges et 4.000 boîtes de sardines. A chaque semaine son lot d’arrestations du côté de Zaouia ou à Elaleb. Et à chaque fois, la marchandise ainsi que les personnes impliquées sont transférées aux services concernés sans que la lutte contre ce fléau s’estompe. «Cela ne suffit pas car si on veut protéger notre économie, contre un régime qui fait tout pour l’affaiblir, il faut mettre le paquet matériel et humain», déclare Abdelhamid M., un universitaire qui suit de près le phénomène de contrebande sur la frontière maroco-algérienne. Selon un marchand de fruits à Berkane, chaque jour, plus de dix camions transportant chacun une dizaine de tonnes de fruits et de légumes sont acheminés vers l’Algérie en cachette. Un agriculteur d’Ahfir affirme qu’une certaine personne connue au niveau de sa ville «exporte» six camions par jour, selon les saisons et la demande. Ce sont là les premiers éléments de réponse qui expliquent la flambée des prix. D’autres «gros» trafiquants s’approvisionnent directement des fermes de Berkane. Ce qui aggrave la situation, c’est que même la semence connue sous le nom de «Spounta», une fierté des agriculteurs de la Moulouya, est aussi escroquée. La demande algérienne s’est accrue au cours de cette année car une maladie qui porte le non du mildiou a ravagé son tubercule entraînant des dégâts importants chez les agriculteurs. De ce fait, depuis juillet dernier, le prix de la pomme de terre n’est pas descendu sous la barre des 60 dinars le kilogramme. Parmi les solutions préconisées, le recours à des réseaux connus dans la contrebande des légumes et fruits marocains pour approvisionner l’Ouest algérien. Ceci dit, les marchands de l’Oriental pointent aussi du doigt des lobbys de distribution connus qui tirent profit d’un filon juteux. «Un groupe de six marchands de gros monopolise la distribution dans tout l’Oriental», avance Houcine Lahneche, vendeur au marché de gros d’Oujda. «Comment se fait-il que le marché où l’on paye les taxes municipales ne vend même pas une tonne par jour alors que les habitants de la ville consomment des dizaines de tonnes ?», se demande-t-il. Même son de cloche chez d’autres vendeurs des quartiers à Lazaret, Koulouch et autres «souikates» qui confirment que la distribution de la pomme de terre obéit à une anarchie quasi totale et devient incontrôlable. Ce qui est insupportable pour les ménages aux revenus moyens et faibles. «Ce sont les spéculateurs et autres propriétaires des chambres froides qui sont à l’origine de cette flambée des prix», dénonce Maâzouz A, vendeur de détails à Berkane. Après les céréales, la pomme de terre est la denrée alimentaire la plus consommée par les Marocains. La commande de pommes de terre est passée, selon une étude du Centre mondial de l’information agricole, dans les pays en voie de développement, de moins de 10 kg par habitant en 1963 à 22 kg en 2003. Elle reste encore nettement inférieure à celle de l'Europe avec 93 kg/an. Tout semble indiquer que la pomme de terre continuera à enregistrer une forte hausse à l'avenir. Ce qui pose avec acquitté la nécessité d’une maîtrise de la distribution et des prix de semence. Jamal Negaze, agriculteur et vendeur, a acheté la semence à 450 DH en 2004, à 600 en 2005 et à 1200 DH, cette année. Il propose une sensibilisation à tous les niveaux pour mieux réguler l’offre et assurer une stabilité des prix afin de neutraliser les dysfonctionnements.
Le 31-8-2007Par : Ali Kharroubi Aujourd'hui le Maroc.