La rumeur, encore une fois, revient avec insistance sur l’état de santé du président Bouteflika. L’annulation de sa visite de travail annoncée dans les wilayas de Tlemcen et de Sidi Bel Abbès et son effacement de la scène médiatique au cours de ces deux dernières semaines intriguent plus d’un, attisent les spéculations.
Sa dernière apparition remonte au 6 août dernier, quand il a accueilli son homologue iranien, Mahmoud Ahmadinejad, en visite de travail de deux jours en Algérie. Ce jour-là, comme lors de sa tournée à l’ouest du pays (Mostaganem et Oran) du 28 au 31 juillet, le président Bouteflika paraissait exténué, lui qui avait l’habitude de faire le tour d’Algérie en peu de temps. A Oran, des journalistes avaient relevé le fait que le chef de l’Etat marquait de longues pauses inhabituelles. D’ailleurs, au retour d’une de ses pauses, le Président avait un pansement sur sa main droite, signe selon lequel il aurait été mis sous perfusion. Et depuis, ses sorties ont été réduites au strict minimum et son agenda de travail s’est terminé au niveau de la visite du président iranien. Ayant habitué les Algériens à être omniprésents et sur tous les fronts, le chef de l’Etat a brillé, cette fois-ci, par son absence à tous les niveaux. Cela au moment où le front social bouillonne, la rentrée scolaire s’annonce difficile et les élections locales approchent sans que le corps électoral ne soit convoqué. Aucune sortie, en effet, n’a été enregistrée à l’occasion du 51e anniversaire du congrès de la Soummam, fêté le 20 août dernier. Et aucune visite n’est prévue pour le début du mois de septembre, comme l’affirme si bien la présidence de la République qui semble être résolue à ne rien communiquer ni sur la santé du Président ni sur ses vacances et son agenda de travail. Sur le site internet de la Présidence, aucune activité du Président n’est annoncée. Contactée par nos soins, la direction de la communication dit ne rien savoir sur où se trouve actuellement le chef de l’Etat ni sur ses activités. Etonnante réponse ! Surtout lorsque tous les Algériens savent, par exemple, où le président français passe ses vacances, avec qui et pour combien de jours. Ils connaissent également son agenda de travail pour le prochain mois. Mais ils ne savent pas où est passé leur Président. Le silence des gouvernants alimente de plus en plus la rumeur. Pourtant, à sa sortie de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris le 17 décembre 2005, le président Bouteflika avait déclaré à la télévision algérienne, en compagnie de son médecin traitant, le professeur Messaoud Zitouni, qu’« on ne peut pas être responsable de la oumma et cacher des choses à son peuple ». Ne cache-t-on donc rien à la nation algérienne ? Si la maladie du chef de l’Etat est un secret de Polichinelle, son évolution reste un véritable secret d’Etat. La question est bien légitime : le président Bouteflika est-il en vacances ou en convalescence ? Son état de santé s’est-il amélioré ou s’est-il dégradé ? Face à ces interrogations, qui sont celles de milliers voire de millions d’Algériens, les institutions, la présidence de la République en premier lieu, ont le devoir de réagir et de parler de la maladie du Président avec « clarté et franchise », comme l’a souligné maître Ali Yahia Abdenour dans un entretien paru dans El Watan du 23 août dernier. Le peuple a le droit de savoir.
M. A. O. EL WATAN 27/08/2007
Sa dernière apparition remonte au 6 août dernier, quand il a accueilli son homologue iranien, Mahmoud Ahmadinejad, en visite de travail de deux jours en Algérie. Ce jour-là, comme lors de sa tournée à l’ouest du pays (Mostaganem et Oran) du 28 au 31 juillet, le président Bouteflika paraissait exténué, lui qui avait l’habitude de faire le tour d’Algérie en peu de temps. A Oran, des journalistes avaient relevé le fait que le chef de l’Etat marquait de longues pauses inhabituelles. D’ailleurs, au retour d’une de ses pauses, le Président avait un pansement sur sa main droite, signe selon lequel il aurait été mis sous perfusion. Et depuis, ses sorties ont été réduites au strict minimum et son agenda de travail s’est terminé au niveau de la visite du président iranien. Ayant habitué les Algériens à être omniprésents et sur tous les fronts, le chef de l’Etat a brillé, cette fois-ci, par son absence à tous les niveaux. Cela au moment où le front social bouillonne, la rentrée scolaire s’annonce difficile et les élections locales approchent sans que le corps électoral ne soit convoqué. Aucune sortie, en effet, n’a été enregistrée à l’occasion du 51e anniversaire du congrès de la Soummam, fêté le 20 août dernier. Et aucune visite n’est prévue pour le début du mois de septembre, comme l’affirme si bien la présidence de la République qui semble être résolue à ne rien communiquer ni sur la santé du Président ni sur ses vacances et son agenda de travail. Sur le site internet de la Présidence, aucune activité du Président n’est annoncée. Contactée par nos soins, la direction de la communication dit ne rien savoir sur où se trouve actuellement le chef de l’Etat ni sur ses activités. Etonnante réponse ! Surtout lorsque tous les Algériens savent, par exemple, où le président français passe ses vacances, avec qui et pour combien de jours. Ils connaissent également son agenda de travail pour le prochain mois. Mais ils ne savent pas où est passé leur Président. Le silence des gouvernants alimente de plus en plus la rumeur. Pourtant, à sa sortie de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris le 17 décembre 2005, le président Bouteflika avait déclaré à la télévision algérienne, en compagnie de son médecin traitant, le professeur Messaoud Zitouni, qu’« on ne peut pas être responsable de la oumma et cacher des choses à son peuple ». Ne cache-t-on donc rien à la nation algérienne ? Si la maladie du chef de l’Etat est un secret de Polichinelle, son évolution reste un véritable secret d’Etat. La question est bien légitime : le président Bouteflika est-il en vacances ou en convalescence ? Son état de santé s’est-il amélioré ou s’est-il dégradé ? Face à ces interrogations, qui sont celles de milliers voire de millions d’Algériens, les institutions, la présidence de la République en premier lieu, ont le devoir de réagir et de parler de la maladie du Président avec « clarté et franchise », comme l’a souligné maître Ali Yahia Abdenour dans un entretien paru dans El Watan du 23 août dernier. Le peuple a le droit de savoir.
M. A. O. EL WATAN 27/08/2007
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