Le 27 février dernier, le Front Polisario fêtait en grande pompe à Tifariti le 31è anniversaire de l’auto-proclamation de la Rasd.
Ces festivités, auxquelles n’ont assisté aucune délégation étrangère ni invité de marque algérien, n’ont pas fait l’unanimité au sein même de la population sahraouie. Une réalité qui témoigne de la grave crise politique qui mine le Polisario de l’intérieur.«Regardez nos conditions de vie. Elles empirent et aucune solution avec le Maroc n’est en vue. Je pense que je finirai mes jours ici… Lassé, ce vieux Sahraoui désigne son univers : le campement de réfugiés appelé Dakhla, séparé d’une centaine de kilomètres de piste des installations administratives du Front Polisario. À l’horizon, des centaines et des centaines de tentes vertes où vivent les Sahraouis. La plupart sont jouxtées par une petite pièce en terre où les familles stockent leurs maigres biens. Les plus chanceux possèdent un minuscule enclos en tôles ondulées et grillages de récupération où piétinent quelques chèvres. Cet aveu d’impuissance est vécu comme une humiliation par ce vieux sahraoui qui vient de débiter sur un ton monocorde le discours du Front Polisario servi aux étrangers : grâce à l’aide humanitaire internationale, le Front a construit des écoles, deux internats, un jardin au milieu du désert, des “hôpitaux”, des studios modernes pour la “radio nationale sahraouie”… Le tout entretenu par des Sahraouis qui, au nom de “la cause”, travaillent sans être rémunérés puisque “tous sont des fonctionnaires de la RASD” et que “l’Etat n’a pas les moyens de les payer”. Il n’ira toutefois pas plus loin mais lâchera un “tout ça pour ça” qui en dit long sur son ras-le-bol. C’était en 2004. Trois ans plus tard, ce ras-le-bol s’est exacerbé à Tindouf : marre de vivre dans la misère, de dépendre de l’aide humanitaire, d’attendre une hypothétique résolution du conflit, de vivre sans perspectives d’amélioration de son quotidien… Les revendications sont légion et beaucoup de Sahraouis ont désigné les coupables de leur malheur : le Maroc bien sûr mais aussi la direction du Front Polisario et notamment Mohamed Abdelaziz, accusé d’immobilisme. Parmi les siens, le Secrétaire général du Front est en outre montré du doigt pour s’être accaparé tous les pouvoirs et avoir accepté en huis clos avec Mohamed Khadad, le coordinateur du Front Polisario pour la Minurso, le plan Baker qui prévoit une période d’autonomie avant un référendum d’autodétermination. Ce mécontentement qui confine à la rébellion s’exprime bien sûr à Tindouf où de plus en plus de jeunes veulent reprendre les armes mais est surtout relayé à l’étranger par les centaines de cadres du Polisario, c’est-à-dire ces hommes et ces femmes qui ont fait des études, souvent de droit, en Algérie, en Libye, en Espagne ou encore à Cuba et qui ont quitté les campements faute d’avenir. Éparpillés dans plusieurs pays européens, ils tirent à boulets rouges sur la direction du Polisario et donnent, par exemple, de la voix sur les tchats Internet où les échanges se font en hassanya, le dialecte sahraoui, ou encore sur les forums comme celui du site Web www.arso.org, géré depuis la Suisse.«Une direction du Polisario qui a atteint les limites de l’incompétence» Ainsi, en octobre 2006, Baba Sayed, frère du fondateur du Front et ancien représentant du mouvement en France, en Suisse et au Canada, où il vit exilé, écrivait sur Arso : «au cours des quinze dernières années seulement, le tiers de la direction du Front Polisario a rejoint le Royaume du Maroc. (…) Tous ces cadres sahraouis, et bien d’autres centaines d’anonymes et des sans grades, ont rejoint le Maroc parce qu’ils ne pouvaient plus supporter une situation de pourrissement, de blocage, d’injustice, de statu quo et de laisser-aller entretenue, semble-t-il à dessein, par une direction du Polisario qui a atteint, depuis longtemps, les limites de l’incompétence !».Autre voix qui s’en prend à la direction du Polisario sur Arso : celle de Salah Khatri, un jeune sahraoui installé en France. Dans une violente diatribe publiée il y a un an, il dénonce la dictature exercée par Abdelaziz et son entourage en des termes peu amènes mais fondés : «La direction du Front Polisario est tombée dans le piège : mélanger l’Etat et le mouvement politique. Elle n’a jamais réussi à distinguer l’Etat et le parti politique. Ce qui a donné une fermeture politique complète et a fait basculer le projet de l’Etat sahraoui vers un cercle fermé politiquement. (…) L’Etat sahraoui n’a jamais eu de renouvellement de son pouvoir : le même président et le Secrétaire général du Front Polisario sont en place depuis 1976. Les membres du secrétariat national d’aujourd’hui sont les mêmes membres de l’ex-comité exécutif et l’ex-bureau politique du Front Polisario».Tout aussi virulents les communiqués du mystérieux mouvement d’opposition interne au Front appelé Khat Achahid (La Voix du Martyre). On sait peu de choses sur lui sinon que sa direction se compose d’une quinzaine de personnes basées en Espagne et qu’il serait financé par un restaurateur sahraoui de Marbella soupçonné par certains d’être infiltré par les services marocains. Toujours est-il qu’après avoir connu une période trouble l’été dernier, suite à l’exclusion du militant Mahjoub Salek accusé d’avoir été “retourné” par le Maroc et qui partage maintenant sa vie entre l’Espagne et la Mauritanie où il a acquis une jolie maison, Khat Achahid semble reprendre du poil de la bête. Le 27 février dernier, l’Organisation a publié un communiqué envoyé à divers organes de presse. Il s’en prend à la direction du Polisario dénonçant «une direction politique incapable de gérer la crise actuelle, inapte à amener le changement» et «la mauvaise gestion administrative et la propagation de la corruption, du clientélisme et du tribalisme ce qui favorise le marchandage avec la souffrance du peuple sahraoui et le sang de ses martyrs».Entre clientélisme et collectivisme totalitaireLe maintien de Mohamed Abdelaziz à la tête du Front Polisario, en dépit de ces remises en cause, s’explique en partie par le système de clientélisme qui s’est progressivement installé à Tindouf et lui permet de garder une forte emprise sur la population. Ce système a été décrit de façon précise par Olivier Pierre Louveaux qui a passé l’été 2003 à Tindouf dans le cadre d’une mission humanitaire de l’Ong Caritas Secours international dans un texte publié sur Internet : «Tous doivent quémander les faveurs des dirigeants. Ces faveurs peuvent consister en, par exemple, une opération médicale à l’étranger, des études, un emploi au sein du Front Polisario, le droit de sortir des camps et probablement également des faveurs économiques. Il semble qu’il faille dès lors distinguer deux catégories de personnes au sein des camps de Tindouf. Certains, proches du pouvoir, ont accès à une vie plus ou moins confortable. (…) Ils ont notamment la télévision satellite, beaucoup ont une voiture 4x4 et un certain confort de vie qu’il est surprenant de rencontrer dans des camps de réfugiés. (…) L’autre catégorie vit de manière très rudimentaire et n’a droit à presque rien».Ce système clientéliste, que certains Sahraouis qualifient de “petit Makhzen”, permet également à Mohamed Abdelaziz de museler ses opposants dans les campements. Ceux-ci ont la liberté de s’exprimer comme en témoignent leurs interventions orageuses lors des congrès du Front Polisario et les documents mettant en cause le totalitarisme d’Abdelaziz qui circulent à cette occasion. Mais ils risquent d’être exclus du système de clientélisme contrôlé par la direction du Front. «Abdelaziz n’a pas besoin de faire taire ses opposants par la force, il n’a qu’à leur couper les vivres», résume cyniquement ce Sahraoui opposant notoire au secrétaire général du Front.Quant à la majorité de la population, qui n’appartient pas à la caste des privilégiés, ses capacités de révolte contre le système ainsi que toute initiative individuelle semblent avoir été réduites en poussière par deux longues décennies de collectivisme à la soviétique. Celui-ci a en effet longtemps été la marque de fabrique du Polisario tant par idéologie que pour faire naître un nationalisme sahraoui transcendant le tribalisme. Un système totalitaire que Salah Khatry décrit de la sorte sur le site Web Arso : «La direction du Front Polisario est ainsi intervenue dans la vie privée et collective de chaque citoyen sahraoui à tel point que tous, dans les campements, mangeaient le même repas à la même heure, les plats étaient programmés pour chaque jour de la semaine. Les hommes fumaient les mêmes cigarettes, le tabac traditionnel. Des mariages collectifs étaient organisés dans le but de lancer un programme de naissances. Le transport était collectif et la circulation contrôlée par l’autorisation administrative. La circulation était limitée la nuit et la lumière devait s’éteindre à une heure précise. L’animation des fêtes de mariage devait utiliser des chansons révolutionnaires…» 1976-1991 : la guerre des chefsLe verrouillage du pouvoir par Mohamed Abdelaziz -ou sa dictature- s’explique également par les conséquences de la guerre des chefs qui a sévi au Polisario de 1976 à 1991. Le décès brutal au combat, en 1976, de son fondateur, El Ouali Mustapha Sayed, laisse un vide immense à la tête de l’Organisation. Trois hommes émergent alors du lot : Mohamed Abdelaziz, le “militaire” qui hérite de la direction du Polisario, Bachir Mustapha Sayed, le “diplomate” et frère d’El Ouali et Omar Hadrami, le “tortionnaire”. Ce dernier, qui a rejoint le Maroc en 1990 où il officie aujourd’hui comme wali de Settat, a dirigé pendant dix ans les services de renseignements sahraouis, l’AMN. Dix années au cours desquelles il a sauvagement torturé aussi bien des militaires marocains capturés par le Polisario que des Sahraouis coupables de délits d’opinion que Hadrami faisait incarcérer dans le sinistre bagne de “Rachid” (du nom d’une chanson de Cheikh ould Abba que les Sahraouis adorent), situé à une vingtaine de kilomètres du campement de Smara. Très vite, Omar Hadrami et Mustapha Bachir se livrent une guerre sans merci pour le pouvoir sous les yeux de Mohamed Abdelaziz qui compte les points. Autant Bachir inspire la confiance dans les campements, autant Omar Hadrami, qui ne parle pas un mot de hassaniya, suscite la méfiance et la peur. Perdant pied face à son rival, Omar Hadrami parvient, en 1988, à rassembler quelques dizaines de cadres du Polisario pour tenter un soulèvement. L’affaire dégénère rapidement, prenant entre autres une tournure tribale. Conscient du danger que représente l’ouverture de cette boîte de Pandore pour la pérennité du Front, Mohamed Abdelaziz fait arrêter Hadrami et le jette en prison jusqu’en 1990, date à laquelle il rallie le Maroc. Le tandem Abdelaziz-Bachir aurait alors pu gérer les campements comme le Polisario mais, écœuré par l’inaction d’Abdelaziz, Bachir se retire des affaires publiques en 1991, après avoir négocié le cessez-le-feu avec les Marocains et les Nations Unies. Le “militaire” Abdelaziz se retrouve seul au pouvoir, sans tête pensante… En chute libre au Sahara occidentalLes Sahraouis qui vivent au Sahara occidental sont, eux, très loin des turpitudes de la direction du Front Polisario. Leur position par rapport au mouvement indépendantiste est également beaucoup plus ambiguë qu’à Tindouf. «On peut raisonnablement dire que 10% des Sahraouis au Sahara occidental se sentent profondément Marocains et qu’un quart sont des activistes et des militants pro-Polisario ou pro-référendum d’autodétermination. Beaucoup sont des jeunes, des chômeurs ou des individus qui ne bénéficient pas du système social mis en place par les Marocains. Toutefois, la majorité des Sahraouis se situent entre ces deux extrêmes. Quand on essaie de les politiser, ils répondent qu’ils voteront pour l’Indépendance le jour où il y aura un référendum d’autodétermination mais qu’en attendant ils veulent travailler avec les Marocains et profiter des aides sociales», explique ce Sahraoui pro-Polisario.Contrairement à Tindouf, le degré de nationalisme sahraoui des activistes et des militants est également à géométrie variable. On observe que les plus jeunes (16-25 ans) sont adeptes d’un nationalisme prononcé qui se manifeste par des positions simplistes : «Ne pas épouser un conjoint marocain», «Les richesses du Sahara occidental aux Sahraouis», «Quand on sera indépendant, l’argent coulera à flots»… Ce sont ces même jeunes, organisés par villes ou par quartiers, qui font la compétition entre eux pour organiser des manifestations où ils brandissent des drapeaux sahraouis. Chez les plus âgés, le réalisme semble l’emporter. «Beaucoup ont fait leurs études au Maroc et sont imprégnés des idées de la gauche marocaine. Ils ont conscience que leur combat ne doit pas se borner à un référendum d’autodétermination mais aboutir au pluralisme politique et au respect de la démocratie au Maghreb», ajoute le Sahraoui précédemment cité.Avec tant de lignes de fracture, le Front Polisario peine sans surprise à se faire entendre au Sahara occidental. Et ce, même s’il y a convergence quant à l’objectif du référendum d’auto-détermination et si les Sahraouis clament que le Polisario est leur seul représentant. Cela ne les empêche pas de critiquer certaines décisions du Front comme la réception en grande pompe le 27 février dernier à Tindouf de la femme d’Ali Salem Tamek, que certains activistes ne considèrent pas comme étant la plus active des militantes ni celle qui est dotée du discours politique le plus construit. La médiatisation, jugée excessive par certains Sahraouis, d’Aminatou Haidar ne fait également pas l’unanimité.Il faut dire qu’à défaut d’encadrer les activistes sahraouis du Sahara occidental, le Front Polisario en est réduit à médiatiser leurs manifestations en les labellisant “Intifada sahraouie”. Une arme qu’il manie au travers des sites Internet qu’il contrôle directement ou indirectement et qui sont pour l’essentiel gérés depuis l’Europe. Toujours dans cet esprit de récupération, le Front Polisario ne ménage pas non plus ses efforts médiatiques pour alerter avec plus ou moins d’efficacité la communauté internationale et les ONG de défense des Droits de l’Homme en cas d’arrestation d’un activiste au Sahara. «Dans les faits, le Front Polisario n’a des contacts qu’avec une minorité d’activistes. Il tente de les aider en leur envoyant de l’argent ou en leur fournissant une aide logistique qui consiste par exemple en des drapeaux aux couleurs de la RASD ou des appareils-photo numériques pour qu’ils se photographient en train de hisser les drapeaux. Cette aide ne part pas de Tindouf mais transite par des intermédiaires souvent situés en Europe, principalement en Espagne, qui l’envoient ensuite au Sahara occidental ou quelque part au Maroc par la poste ou via des Sahraouis faisant le voyage», explique l’un de ces intermédiaires.À force de perdre du terrain au Sahara occidental, ce qui devait arriver arriva… pour le plus grand bonheur du Maroc : la création d’une “entité civique” qui tentera d’agir là où le Polisario échoue. À savoir, selon un communiqué de presse de cette entité encore en gestation : «trouver une solution pacifique au conflit du Sahara occidental conforme aux règles de la légalité internationale», «promouvoir un vrai développement de la région du grand Maghreb», «jeter les bases du projet du Maghreb des peuples», «veiller au respect des droits humains afin d’en faire le cadre d’un espace maghrébin méditerranéen où prédominent les valeurs de tolérance et de démocratie»… Assa, Goulimine, Tan Tan, Sidi Ifni entrent dans la danse S’il est beaucoup trop tôt pour parler de scission du Polisario, cette initiative pourrait bien faire mouche chez les populations sahraouies du nord du Sahara qui inclut les villes de Tan Tan, Assa, Goulimine, Sidi-Ifni… Cette région n’est pas revendiquée par le mouvement indépendantiste qui, dans sa prose, parle de «Sud du Maroc» et n’est donc pas concernée par le conflit du Sahara occidental en lui-même. Une position que ne partagent pas tous les Sahraouis, majoritaires, de la région. Ceux-ci se sentent en effet délaissés par le pouvoir central de Rabat et jalousent les avantages sociaux et économiques accordés par l’Etat marocain à leurs cousins du Sud. En témoignent les violentes manifestations dont Sidi Ifni a été le théâtre à l’été 2005. «Une large partie de cette population est parfaitement intégrée au Maroc mais, paradoxalement, de plus en plus de leurs enfants sympathisent avec la cause sahraouie. Lorsque ces jeunes se retrouvent dans les universités marocaines d’Agadir ou de Marrakech avec les étudiants sahraouis venant de Laâyoune, ils n’acceptent pas que ceux-ci parlent du “Sud du Maroc” pour les désigner. Ils exigent que l’on fasse référence à leur région sous le terme de “terres de 1958” en référence à la totalité du territoire de l’ancienne colonie espagnole», explique ce jeune Sahraoui originaire de cette zone et sympathisant du Polisario qui déplore que le Front soit incapable de fournir une réponse à ces revendications. Autre point d’achoppement avec le Front : les sévices commis par Omar Hadrami dans les années 80. À l’époque, des Sahraouis de la région rejoignent les campements de Tindouf pour y être aussitôt emprisonnés par celui qui régnait alors en maître sur les geôles polisariennes car ils n’appartenaient pas à la tribu des R’Guibat. «Après la fuite de Hadrami vers le Maroc, le Polisario a essayé de rattraper le coup en appelant les jeunes de la région à rejoindre Tindouf. Une vingtaine ont répondu présents, dont des jeunes diplômés. Mais la plupart se sont abstenus, influencés par le discours marocain qui consiste à dire qu’à Tindouf seuls les R’Guibat ont droit à la parole tandis qu’au Maroc, tout le monde s’exprime», reprend notre jeune Sahraoui. Un argument que le Front Polisario a essayé de contrer par la suite en médiatisant Ali Salem Tamek puis Haminatou Haïdar, qui ne sont pas des R’Guibat. Sans succès. Alors que le Maroc peine sérieusement à faire adhérer les populations sahraouies à son plan d’autonomie, dont personne ne connaît encore le contenu exact, le Front Polisario est, lui, en grande difficulté. Il est menacé à long terme par la création d’un second mouvement pro-référendum d’autodétermination représentant les intérêts des Sahraouis du Sahara occidental et par une hémorragie des réfugiés de Tindouf vers l’Europe et le Maroc faute d’avenir dans les campements. Le prochain Congrès du Front Polisario sera un indicatif sérieux pour évaluer si Mohamed Abdelaziz a pris la mesure de la décomposition de son mouvement. À Tindouf, on appelle à l’unanimité à un renouvellement d’une partie des cadres de la direction ainsi qu’à l’intégration de courants d’opposition interne. Réponse au plus tard en novembre 2007, date ultime à laquelle, selon le règlement intérieur du Polisario, doit se tenir le Congrès qui aurait déjà dû avoir lieu en octobre dernier.
Par Catherine Graciet