Fatem et Embarka, deux femmes sahraouies sont devenues des symboles de la lutte contre l'esclavage et le trafic des êtres humains dans les camps de Tindouf en territoire algérien, après que leur cas ait été révélé dans le documentaire australien (Stolen), présenté, en première, la semaine dernière au festival de cinéma de Sidney.
Ce film a fait l'objet d'une campagne insidieuse de la part des séparatistes du Polisario qui ont usé de tous les moyens pour empêcher sa projection, ce qui a amené les producteurs du documentaire à travailler dans la confidentialité pour en parachever le montage de peur que les bandes ne leur soient volées.
Le documentaire (Stolen), réalisé par l'Australo-bolivienne, Violeta Ayala et l'Australien Dan Fallshaw, relate, en 75 minutes, une histoire sisyphienne de l'asservissement dans les camps de Tindouf.
C'est l'histoire de Fatem Salam, qui a retrouvé sa mère après trente années de séparation, les deux femmes ayant été vendues par les trafiquants d'êtres humains qui dirigent les camps de Tindouf.
Dans ce documentaire, Embarka raconte son histoire avec son maître qui la traite comme une esclave et avec lequel elle a eu plusieurs enfants, soulignant que sa fille a été également réduite à l'esclavage par la fille de ce dernier.
Le documentaire apporte également des témoignages poignants, dont celui d'une femme qui a présenté devant les caméras le certificat de son affranchissement.
"Si tu parles d'esclavage, ils te jettent en prison, ou tu disparais tout simplement", a affirmé cette femme.
Aucun film du festival de cinéma de Sidney, qui s'est achevé le 14 juin courant n'a soulevé un débat aussi vif, que celui dont "Stolen" a fait l'objet.
Les séparatistes ont mené une vaste campagne et mobilisé des fonds importants, non seulement pour empêcher la projection du documentaire, mais pour l'enterrer purement et simplement.
Après l'échec de toutes leurs tentatives pour que ce film ne voie pas le jour, les séparatistes s'activent actuellement pour empêcher sa projection au festival de cinéma de Melbourne (24 juillet-9 août), après que la direction de ce festival ait fait part de son intention de le programmer au cours de cette édition, dans une date qui sera fixée après l'établissement de la liste définitive, le 10 juillet prochain.
+Vaines tentatives d'enterrer le documentaire+
Les sbires du Polisario ont essayé, tout d'abord d'empêcher que le documentaire s'achève, usant de tous les stratagèmes pour dénaturer son contenu et faire en sorte que les images choquantes qu'il comporte ne parviennent pas au public.
Dans une folle offensive, ils ont rameuté ainsi des journalistes étrangers acquis à leur thèse et les ont soudoyés afin qu'ils leur confectionnent des reportages à leur mesure, où les victimes filmées dans «Stolen» se dédisent et se désavouent en prétendant avoir touché de l'argent des réalisateurs pour assurer des rôles.
Mais toutes ces tentatives ont été vouées à l'échec face à la réalité de la pratique de l'esclavage dans les camps de Tindouf. Plusieurs voix se sont élevées, dénonçant cette réalité, en particulier dans les médias australiens.
Ainsi Romana Cacchioli, de l'Organisation de lutte contre l'esclavage a affirmé que toutes les scènes du documentaire sont véridiques, confiant au journal "Brisbane Times" que l'existence de cas similaires est attestée par les médias espagnols.
Au soir du 11 juin, jour de la projection, pour la première fois du documentaire, les séparatistes ont tenté vainement de faire d'une manifestation de cinéma un événement politique. Ils ont ainsi fait venir Fatem des camps de Tindouf, au cinéma du boulevard June George à Sidney. Profitant de la présence de centaines de journalistes, de cinéastes et d'hommes politiques, ils l'ont présentée devant tout ce parterre pour dire d'une voix apeurée et terrorisée " je suis l'héroïne du documentaire. Je n'ai fait qu'interpréter le rôle".
Fatem, dont les propos étaient traduits par Kamal Fadel, qui n'est autre que le représentant du Polisario à Sidney, a déclaré également aux journalistes : "Comment pourrais-je être esclave, alors que je suis maintenant en Australie en compagnie de mon époux. Les réalisateurs du documentaire se sont moqués de nous et dénaturé les vérités et la réalité dans les camps".
"Nous les avons accueillis parmi nous. Ils ont partagé nos repas et m'ont fait miroiter, comme à des dizaines de personnes qu'ils ont filmées beaucoup de choses, nous ont donné de l'argent, mais menti sur notre vie. Ils ont prétendu qu'ils veulent réaliser un documentaire sur la réunification des familles sahraouies, mais en fin de compte, ils sont partis sans dire au revoir".
Ayala a déploré lors d'une conférence de presse la terreur vécue par Fatem aux mains de ses tortionnaires qui l'ont emmené en Australie la forçant à camper un rôle dans cette misérable pièce de théâtre.
"J'ai parlé au téléphone avec sa mère et son frère qui m'ont dit qu'elle a été forcée de quitter les camps. Nous ne voulions pas qu'elle quitte ses enfants et quand nous lui parlions, nous n'entendions que les échos de la peur et de la terreur. Elle a extrêmement peur et ne peut pas s'exprimer", a dit Ayala.
Les responsables du festival et plusieurs cinéastes australiens ont soutenu la projection de ce documentaire, en déplorant les vaines tentatives de sa politisation. Le directeur exécutif du festival du cinéma de Sydney, Mark Sarfaty, a affirmé que "le choix de projeter ce film est approprié. Ce n'est pas notre rôle d'agir comme législateur ou censeur".
"Le choix des films est basé sur la qualité, la demande du public et une réelle volonté de présenter des histoires et des expériences inédites ", a affirmé, pour sa part, Claire Stewart, la directrice du festival.
Pour les deux réalisateurs, la projection de ce film au festival de Sydney constitue " une petite victoire" eu égard à la campagne de propagande et de mensonges menée par des parties hostiles à cette projection et soutenant le Polisario et d'autres parties qui disposent de moyens que les réalisateurs, mus par le seul souci de transmettre la vérité en toute sincérité, ne possèdent pas.
Violetta a critiqué certains organes de presse qui, sans voir le film, ont demandé qu'il ne soit pas projeté et a fait savoir que les responsables du festival ont été avertis que le Polisario va "s'approprier le film et détourner la cause principale, qui raconte la misère des camps, l'esclavagisme et l'asservissement afin d'en faire une question politique ".
"Nous avons mené un travail documentaire de recherche. Il s'agit d'un documentaire réaliste et non pas du fruit de l'imagination. Il décrit des problèmes pénibles vécus dans les camps de Tindouf. Si les Nations Unies n'ont pas été capables de résoudre ce conflit vieux de 30 ans, qui sommes-nous pour politiser ce film ? C'est regrettable que le Polisario cherche à détourner les vérités ", s'indigne-t-elle.
Le film a bénéficié d'un financement de près de 251.000 dollars accordé par l'organisme de cinéma " Screen Australia ".
"Le Polisario a su mobiliser ses partisans ici, mais leur cause est perdue", note Tom Zubrycki, le producteur du film qui a une longue expérience dans la production des documentaires, se demandant: "comment peut-on nier les réalités décrites dans ce film ?"
+ La naissance de l'idée du film+
Née en Bolivie, Violetta, qui s'est installée en Australie en 2003, indique que l'idée de réaliser ce film lui est venue après avoir rencontré une Sahraouie alors qu'elle était avec Dan en Mauritanie en tournage. Cette femme l'a approchée et a commencé à lui parler de la question du Sahara et du drame des personnes séquestrées. La vie de cette femme séparée de sa mère séquestrée dans les camps de Tindouf l'a profondément émue.
Elle a ajouté, lors d' une conférence de presse tenue en marge du festival, qu'ils ont décidé, après le tournage du film, de se rendre dans les camps de Tindouf pour tourner un documentaire sur les camps et les conditions de vie difficiles des personnes qui y sont séquestrées. Elle ajoute que soutenus et encouragés par les mercenaires du Polisario, "nous sommes allés à Tindouf pour réaliser un film sur les Sahraouis».
"Le Polisario voulait un film de propagande, mais nous avons découvert des réalités différentes de ce à quoi nous nous y attendions. Ces réalités sont devenues le véritable enjeu et le thème principal de notre film. Les pires moments ont été les souffrances que nous avons vécues quand nous avons été détenus. Nous avons été forcés de cacher les enregistrements et chercher une personne capable de les sortir du Sahara", a-t-elle expliqué.
"J'ai encore froid au dos au souvenir de cette période. Nous étions partis pour réaliser un film sur les camps et nous avons découvert que les populations vivaient dans une prison politique ", affirme-t-elle.
Les deux réalisateurs ont même été détenus pendant six jours avant de pouvoir s'enfuir à Paris, avec l'aide de l'ONU et de l'ambassade d'Australie.
A notre retour en Australie, ajoute Violeta, le Polisario a lancé une campagne d'envergue pour inciter les producteurs à empêcher la poursuite du tournage.
« Nous avions peur qu'ils ne volent le film» raconte-t-elle sans cacher sa satisfaction que le cauchemar ait pris fin, tout en promettant d'accorder tout son soutien aux familles séquestrées dans les camps de la honte en territoire algérien.
« Je promets de réserver 10 pc des revenus de ce film et des prix reçus pour créer un fonds spécial pour soutenir la réunification des familles souffrant de discrimination, d'esclavagisme et d'asservissement dans les camps de Tindouf et de mettre en place un réseau pour réhabiliter les familles qui ont été libérées», a-t-elle soutenu.
Par Abderrazak Tribek Sidney - 29-06-2009 MAP
Ce film a fait l'objet d'une campagne insidieuse de la part des séparatistes du Polisario qui ont usé de tous les moyens pour empêcher sa projection, ce qui a amené les producteurs du documentaire à travailler dans la confidentialité pour en parachever le montage de peur que les bandes ne leur soient volées.
Le documentaire (Stolen), réalisé par l'Australo-bolivienne, Violeta Ayala et l'Australien Dan Fallshaw, relate, en 75 minutes, une histoire sisyphienne de l'asservissement dans les camps de Tindouf.
C'est l'histoire de Fatem Salam, qui a retrouvé sa mère après trente années de séparation, les deux femmes ayant été vendues par les trafiquants d'êtres humains qui dirigent les camps de Tindouf.
Dans ce documentaire, Embarka raconte son histoire avec son maître qui la traite comme une esclave et avec lequel elle a eu plusieurs enfants, soulignant que sa fille a été également réduite à l'esclavage par la fille de ce dernier.
Le documentaire apporte également des témoignages poignants, dont celui d'une femme qui a présenté devant les caméras le certificat de son affranchissement.
"Si tu parles d'esclavage, ils te jettent en prison, ou tu disparais tout simplement", a affirmé cette femme.
Aucun film du festival de cinéma de Sidney, qui s'est achevé le 14 juin courant n'a soulevé un débat aussi vif, que celui dont "Stolen" a fait l'objet.
Les séparatistes ont mené une vaste campagne et mobilisé des fonds importants, non seulement pour empêcher la projection du documentaire, mais pour l'enterrer purement et simplement.
Après l'échec de toutes leurs tentatives pour que ce film ne voie pas le jour, les séparatistes s'activent actuellement pour empêcher sa projection au festival de cinéma de Melbourne (24 juillet-9 août), après que la direction de ce festival ait fait part de son intention de le programmer au cours de cette édition, dans une date qui sera fixée après l'établissement de la liste définitive, le 10 juillet prochain.
+Vaines tentatives d'enterrer le documentaire+
Les sbires du Polisario ont essayé, tout d'abord d'empêcher que le documentaire s'achève, usant de tous les stratagèmes pour dénaturer son contenu et faire en sorte que les images choquantes qu'il comporte ne parviennent pas au public.
Dans une folle offensive, ils ont rameuté ainsi des journalistes étrangers acquis à leur thèse et les ont soudoyés afin qu'ils leur confectionnent des reportages à leur mesure, où les victimes filmées dans «Stolen» se dédisent et se désavouent en prétendant avoir touché de l'argent des réalisateurs pour assurer des rôles.
Mais toutes ces tentatives ont été vouées à l'échec face à la réalité de la pratique de l'esclavage dans les camps de Tindouf. Plusieurs voix se sont élevées, dénonçant cette réalité, en particulier dans les médias australiens.
Ainsi Romana Cacchioli, de l'Organisation de lutte contre l'esclavage a affirmé que toutes les scènes du documentaire sont véridiques, confiant au journal "Brisbane Times" que l'existence de cas similaires est attestée par les médias espagnols.
Au soir du 11 juin, jour de la projection, pour la première fois du documentaire, les séparatistes ont tenté vainement de faire d'une manifestation de cinéma un événement politique. Ils ont ainsi fait venir Fatem des camps de Tindouf, au cinéma du boulevard June George à Sidney. Profitant de la présence de centaines de journalistes, de cinéastes et d'hommes politiques, ils l'ont présentée devant tout ce parterre pour dire d'une voix apeurée et terrorisée " je suis l'héroïne du documentaire. Je n'ai fait qu'interpréter le rôle".
Fatem, dont les propos étaient traduits par Kamal Fadel, qui n'est autre que le représentant du Polisario à Sidney, a déclaré également aux journalistes : "Comment pourrais-je être esclave, alors que je suis maintenant en Australie en compagnie de mon époux. Les réalisateurs du documentaire se sont moqués de nous et dénaturé les vérités et la réalité dans les camps".
"Nous les avons accueillis parmi nous. Ils ont partagé nos repas et m'ont fait miroiter, comme à des dizaines de personnes qu'ils ont filmées beaucoup de choses, nous ont donné de l'argent, mais menti sur notre vie. Ils ont prétendu qu'ils veulent réaliser un documentaire sur la réunification des familles sahraouies, mais en fin de compte, ils sont partis sans dire au revoir".
Ayala a déploré lors d'une conférence de presse la terreur vécue par Fatem aux mains de ses tortionnaires qui l'ont emmené en Australie la forçant à camper un rôle dans cette misérable pièce de théâtre.
"J'ai parlé au téléphone avec sa mère et son frère qui m'ont dit qu'elle a été forcée de quitter les camps. Nous ne voulions pas qu'elle quitte ses enfants et quand nous lui parlions, nous n'entendions que les échos de la peur et de la terreur. Elle a extrêmement peur et ne peut pas s'exprimer", a dit Ayala.
Les responsables du festival et plusieurs cinéastes australiens ont soutenu la projection de ce documentaire, en déplorant les vaines tentatives de sa politisation. Le directeur exécutif du festival du cinéma de Sydney, Mark Sarfaty, a affirmé que "le choix de projeter ce film est approprié. Ce n'est pas notre rôle d'agir comme législateur ou censeur".
"Le choix des films est basé sur la qualité, la demande du public et une réelle volonté de présenter des histoires et des expériences inédites ", a affirmé, pour sa part, Claire Stewart, la directrice du festival.
Pour les deux réalisateurs, la projection de ce film au festival de Sydney constitue " une petite victoire" eu égard à la campagne de propagande et de mensonges menée par des parties hostiles à cette projection et soutenant le Polisario et d'autres parties qui disposent de moyens que les réalisateurs, mus par le seul souci de transmettre la vérité en toute sincérité, ne possèdent pas.
Violetta a critiqué certains organes de presse qui, sans voir le film, ont demandé qu'il ne soit pas projeté et a fait savoir que les responsables du festival ont été avertis que le Polisario va "s'approprier le film et détourner la cause principale, qui raconte la misère des camps, l'esclavagisme et l'asservissement afin d'en faire une question politique ".
"Nous avons mené un travail documentaire de recherche. Il s'agit d'un documentaire réaliste et non pas du fruit de l'imagination. Il décrit des problèmes pénibles vécus dans les camps de Tindouf. Si les Nations Unies n'ont pas été capables de résoudre ce conflit vieux de 30 ans, qui sommes-nous pour politiser ce film ? C'est regrettable que le Polisario cherche à détourner les vérités ", s'indigne-t-elle.
Le film a bénéficié d'un financement de près de 251.000 dollars accordé par l'organisme de cinéma " Screen Australia ".
"Le Polisario a su mobiliser ses partisans ici, mais leur cause est perdue", note Tom Zubrycki, le producteur du film qui a une longue expérience dans la production des documentaires, se demandant: "comment peut-on nier les réalités décrites dans ce film ?"
+ La naissance de l'idée du film+
Née en Bolivie, Violetta, qui s'est installée en Australie en 2003, indique que l'idée de réaliser ce film lui est venue après avoir rencontré une Sahraouie alors qu'elle était avec Dan en Mauritanie en tournage. Cette femme l'a approchée et a commencé à lui parler de la question du Sahara et du drame des personnes séquestrées. La vie de cette femme séparée de sa mère séquestrée dans les camps de Tindouf l'a profondément émue.
Elle a ajouté, lors d' une conférence de presse tenue en marge du festival, qu'ils ont décidé, après le tournage du film, de se rendre dans les camps de Tindouf pour tourner un documentaire sur les camps et les conditions de vie difficiles des personnes qui y sont séquestrées. Elle ajoute que soutenus et encouragés par les mercenaires du Polisario, "nous sommes allés à Tindouf pour réaliser un film sur les Sahraouis».
"Le Polisario voulait un film de propagande, mais nous avons découvert des réalités différentes de ce à quoi nous nous y attendions. Ces réalités sont devenues le véritable enjeu et le thème principal de notre film. Les pires moments ont été les souffrances que nous avons vécues quand nous avons été détenus. Nous avons été forcés de cacher les enregistrements et chercher une personne capable de les sortir du Sahara", a-t-elle expliqué.
"J'ai encore froid au dos au souvenir de cette période. Nous étions partis pour réaliser un film sur les camps et nous avons découvert que les populations vivaient dans une prison politique ", affirme-t-elle.
Les deux réalisateurs ont même été détenus pendant six jours avant de pouvoir s'enfuir à Paris, avec l'aide de l'ONU et de l'ambassade d'Australie.
A notre retour en Australie, ajoute Violeta, le Polisario a lancé une campagne d'envergue pour inciter les producteurs à empêcher la poursuite du tournage.
« Nous avions peur qu'ils ne volent le film» raconte-t-elle sans cacher sa satisfaction que le cauchemar ait pris fin, tout en promettant d'accorder tout son soutien aux familles séquestrées dans les camps de la honte en territoire algérien.
« Je promets de réserver 10 pc des revenus de ce film et des prix reçus pour créer un fonds spécial pour soutenir la réunification des familles souffrant de discrimination, d'esclavagisme et d'asservissement dans les camps de Tindouf et de mettre en place un réseau pour réhabiliter les familles qui ont été libérées», a-t-elle soutenu.
Par Abderrazak Tribek Sidney - 29-06-2009 MAP
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