Amnesty International souhaite mener une enquête sur le dissident du Polisario Mustapha Salma qui a été refoulé vers la Mauritanie, ainsi que sur d’autres cas de violation des droits humains dans les camps de réfugiés de Tindouf, mais l’Algérie s’y oppose. Cette déclaration de Malcolm Smart, directeur chargé du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord d’AI, traduit toute la difficulté que trouve l’organisation de défense des droits humains à avoir accès aux campements de Tindouf en Algérie. « Nous voulons examiner ces questions sur le terrain, mais notre souhait se heurte au refus des autorités algériennes », a expliqué Malcolm Smart. « Nous ne sommes pas prêts à accepter un accès limité en Algérie », a insisté le responsable d’AI précisant que « la très petite section » d’Amnesty en Algérie « trouve des difficultés à travailler dans ce pays ». Amnesty International souhaite « avoir accès à tout le territoire algérien y compris aux camps de Tindouf » contrôlés par le Polisario.Mais, regrette le responsable d’AI « le gouvernement algérien nous a informés qu’en raison de nos reproches sur la situation en Algérie, nous ne pourrons pas visiter ce pays pour y mener des recherches ». Après l’arrestation de Mustapha Salma le 21 septembre et sa détention au secret par le Polisario pendant plusieurs semaines pour avoir soutenu la proposition marocaine d’autonomie au Sahara Occidental, Amnesty International avait mené campagne pour la libération du dissident. « Le soutien pacifique au plan d'autonomie ne doit pas être perçu comme un acte qui justifie les restrictions imposées à la liberté d'expression », avait affirmé l’organisation internationale. KATHERINE BAUER 15-12-2010
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