En décidant de rentrer à Tindouf (Sud de l'Algérie) pour défendre la proposition marocaine d'autonomie du Sahara, M. Mostafa Salma Ould Sidi Mouloud "met le polisario au pied du mur", affirme l'hebdomadaire international Jeune Afrique.
Cet inspecteur général de "la police du polisario", qui "réclame seulement le droit de pouvoir s'exprimer librement auprès des habitants des camps de Lahmada", se trouve toujours en Mauritanie à cause de l'interdiction de joindre les camps, indique le magazine panafricain dans un article publié sur son site internet.
"Aujourd'hui, il compte mettre les autorités du polisario face à leurs contradictions. +Exprimer librement son opinion relève-t-il d'une trahison+", s'était interrogé Ould Mouloud sur la chaîne régionale Laâyoune TV.
"L'homme, qui a laissé son épouse et ses quatre enfants dans les camps, craint à présent pour sa vie", souligne l'hebdomadaire. "Ma sécurité personnelle ne dépend plus de moi tout seul, désormais c'est la responsabilité du monde entier", avait-il dit dans des propos cités par Jeune Afrique.
Actuellement, il est en bonne santé à Zouérate (Mauritanie) où il compte de nombreux amis, mais il "est très attristé de n'avoir pas pu fêter l'Aïd al-Fitr avec sa famille", indique le magazine, dans sa dernière livraison, citant l'un des ses amis.
"Craignant d'être arrêté s'il décidait de rentrer à Tindouf, tout en refusant que sa famille soit expulsée des camps, le policier envisage d'alerter l'ONU sur son sort", ajoute-t-il.
Au Maroc, son sort "préoccupe toutes les associations des droits de l'Homme et sur internet, des centaines de Marocains, en majorité originaires des provinces du Sud, postent des messages de soutien", relève la publication.
Ould Mouloud a demandé au Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) de l'aider à garantir sa sécurité, "une tâche difficile quand on sait que l'ancien policier n'a pas renoncé à son projet suicidaire de rejoindre les camps", estime Jeune Afrique.
"Si les ralliements au Maroc de hauts cadres du polisario ne sont plus une exception, la méthode de l'aller-retour qu'a choisie Sidi Mouloud est pour le moins originale", estime encore l'hebdomadaire, rappelant que le policier est arrivé dans le Royaume au début de mai "pour des raisons privées et dans le cadre d'une visite familiale".
Début août, il avait annoncé, lors d'une conférence de presse à Samara, son intention de regagner les camps de Lahmada pour défendre la proposition marocaine d'autonomie. Il avait alors indiqué qu'il est rentré au Maroc depuis plus de trois mois et a voyagé à travers le pays "sans jamais être interrogé".
Il a également souligné la dynamique de développement dans les provinces du Sud notamment à Smara qui n'était lorsqu'il l'a quittée, en 1979, qu'une simple "bourgade où tout était à construire".
PARIS 11-09-2010
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