Le document, rendu public jeudi à Washington, pointe du doigt nombre de manquements aux droits de l'Homme, dont l'incapacité de "jeter la lumière sur le sort des personnes portées disparues durant les années 90 et sur les rapports faisant état d'abus et de torture, d'impunité (...) et de restrictions touchant la liberté d'expression, de la presse et de rassemblement".
"La question des disparitions forcées, chiffrées par milliers (...), continue de susciter l'intérêt des médias", relève-t-on de même source, ajoutant que ce dossier est un sujet de préoccupation pour les ONG locales algériennes et internationales.
Le rapport fait aussi l'inventaire de ce qu'il a qualifié de "restrictions croissantes de la liberté religieuse et de mouvement motivées par des considérations sécuritaires", outre des actes de discrimination à l'encontre des femmes et des violations des droits des travailleurs.
Le document note, par ailleurs, que les groupes armés actifs en Algérie ont "commis des abus significatifs contre la population civile, les responsables et des membres des forces de sécurité", soulignant que la majorité des attaques terroristes ont été attribuées, en 2009, au groupe terroriste Al-Qaïda dans le Maghreb Islamique, dénomination que porte le "Groupe salafiste algérien pour la prédication et le combat", (GSPC) depuis qu'il a fait allégeance à la nébuleuse terroriste.
Le Département d'Etat avait, rappelle-t-on, décidé de maintenir la désignation d'AQMI en tant qu'"organisation terroriste étrangère", conformément à la section 219 de la loi sur l'immigration et la nationalité, relevant que ce groupe a élargi le rayon de ses opérations au-delà du territoire algérien en intensifiant ses attaques au nord du Mali, au Niger et en Mauritanie.
Une décision similaire avait été prise à l'encontre d'"Al-Qaida dans la péninsule arabique" (AQPA), qui avait revendiqué l'attentat raté, Noël dernier, contre l'avion de la Northwest Airlines assurant la liaison Amsterdam-Détroit. MAP 12-03-2010
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