Mme Maoulainine a mis en relief, lors de ce panel, organisé dans le cadre de la 13è session du Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU, l'expérience pionnière du Maroc en matière de justice transitionnelle à travers la mise en place et les recommandations de l'IER.
Elle a, d'autre part, dénoncé la situation déplorable des populations séquestrées dans les camps de Tindouf où elles font l'objet, en plus de leur privation des droits les plus élémentaires, d'actes de torture et d'une répression féroce chaque fois qu'elles osent dénoncer cette situation ou tentent de fuir les camps.
La panéliste, elle-même victime de déportation forcée et de violations des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf, a relaté à cette occasion son expérience en tant qu'ancienne déportée, ainsi que les affres du déchirement familial et du déracinement culturel qu'elle a endurés.
Lors de ce panel, consacré aux mécanismes de protection des personnes contre la torture, Mme Rouissi a évoqué la mise en place au Maroc de l'IER et les différentes réformes proposées par le rapport de ladite commission afin de garantir que les violations des droits de l'Homme ne se reproduisent plus à l'avenir.
Elle a également rappelé que le Maroc a engagé un dialogue autour de l'élaboration du Plan d'action national en matière de démocratie et des droits de l'Homme au Maroc (PANDDH) qui s'assigne pour objectifs de mettre en place des politiques publiques claires en matière des droits de l'Homme, de coordonner l'ensemble des programmes et stratégies sectoriels, de renforcer la coordination des actions des différents intervenants et de promouvoir la culture des droits humains.
Mme Rouissi a, par ailleurs, interpellé l'ONU et l'Algérie sur sa responsabilité juridique, morale et du point de vue du Droit international, sur les pratiques en cours dans les camps de Tindouf.
L'Algérie doit tout mettre en oeuvre pour que cessent ces pratiques dont souffrent les Sahraouis séquestrés à Tindouf où ils sont privés de leurs droits les plus élémentaires, a souligné Mme Rouissi.
Il est inacceptable qu'au 21ème siècle rien encore n'a été fait pour mettre fin à cette situation, a insisté l'intervenante, appelant le HCR et tous les organes des Nations unies concernés à assumer leur responsabilité par rapport à ce qui se passe dans ces camps.
Outre Mmes. Maoulainine et Rouissi, ledit panel, co-parrainé par les Ongs World Peace Forum, the International Schools of Social Work, the International Council for Human Rights et the International Peoples and Nations, était animé par le Professeur Alfred de Zayas, de l'Ecole Internationale de Droit Public, de Diplomatie et de Relations Internationales, et M. Majid Tramboo, président de l'International Council of Human Rights. GENEVE -12-03-2010
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