Algérie: Bouteflika promet la fin de l'état d'urgence et l'ouverture de la radio-TV
Le président Abdelaziz Bouteflika s'est engagé jeudi à une prochaine levée de l'état d'urgence en Algérie et a annoncé diverses mesures réclamées par l'opposition et la société civile, en pleine tempête contestataire dans le monde arabe.
Il a aussi commenté pour la première fois -selon un communiqué officiel- les émeutes du 4 au 9 janvier qui ont fait 5 morts et plus de 800 blessés. Il a estimé "ces dépassements regrettables" et s'est incliné à la mémoire des victimes, selon l'agence APS, au début d'un Conseil des ministres qui a revêtu un caractère exceptionnel par l'importance des mesures annoncées.
Dans un communiqué longuement rapporté par les médias officiels, le président algérien a répondu à une série de revendications présentées avec détermination depuis le début de l'année par la société civile et les partis politiques.
Il a d'abord annoncé qu'il lèverait "dans un très proche avenir" l'état d'urgence, en vigueur depuis 19 ans dans le pays pour lutter contre les violences islamistes qui ont fait des milliers de morts. Mais il s'est défendu que cette mesure ait jamais "entravé l'activité politique".
La levée de l'état d'urgence est l'une des demandes de l'opposition et de la société civile qui se sont regroupées en une Nouvelle Coordination et ont annoncé une marche à Alger pour le 12 février en faveur d'une démocratisation et d'"un changement du système", malgré son interdiction annoncée par les autorités.
M. Bouteflika a néanmoins rappelé, selon le communiqué, que les marches étaient interdites dans la capitale depuis une manifestation sanglante de Kabyles en 2001 mais pas ailleurs.
Une autre revendication souvent réitérée par les partis politiques de l'opposition et les ONG : le droit à la parole à la télévision et à la radio, qui sont publics en Algérie alors qu'une bonne partie de la presse écrite est privée et libre, a aussi été entendue par les autorités.
M. Bouteflika a demandé que les médias audiovisuels assurent équitablement la couverture des partis et organisations nationales reconnues.
"La télévision et la radio doivent donc assurer la couverture des activités de l'ensemble des partis et organisations nationales agréés et leur ouvrir équitablement leurs canaux", a-t-il dit.
Depuis l'éclatement des événements en Tunisie et en Egypte, les voix se sont multipliées en Algérie pour demander une plus grande ouverture démocratique et davantage de libertés.
Le président Bouteflika a enfin répondu à un flot de revendications qui ont provoqué ces dernières années de nombreux mouvements spontanés de citoyens en colère, que ce soit contre le manque de logements ou la mauvaise qualité des habitations qui leur étaient livrées, le chômage ou la hausse des prix.
Il a demandé l'accélération de la construction de logements et donné l'ordre aux banques, dont 90% sont publiques, de faciliter les prêts immobiliers mais aussi des mesures pour consolider les prix des produits de premières nécessité.
Il a appelé le gouvernement à "élargir notamment aux légumes secs, le champ d'application du dispositif de stabilisation des prix des produits de base", après avoir annoncé pour mettre fin aux émeutes de janvier des mesures pour lutter contre la spirale inflationniste des prix du sucre et de l'huile.
Le chef de l'Etat a aussi annoncé sa détermination à lutter contre la corruption, régulièrement dénoncée par la société civile.
"Les mécanismes de prévention contre ces déviations ont été renforcés" a-t-il dit cité par le communiqué officiel, et la législation relative à ces fléaux est "des plus sévères".
Le président Abdelaziz Bouteflika s'est engagé jeudi à une prochaine levée de l'état d'urgence en Algérie et a annoncé diverses mesures réclamées par l'opposition et la société civile, en pleine tempête contestataire dans le monde arabe.
Il a aussi commenté pour la première fois -selon un communiqué officiel- les émeutes du 4 au 9 janvier qui ont fait 5 morts et plus de 800 blessés. Il a estimé "ces dépassements regrettables" et s'est incliné à la mémoire des victimes, selon l'agence APS, au début d'un Conseil des ministres qui a revêtu un caractère exceptionnel par l'importance des mesures annoncées.
Dans un communiqué longuement rapporté par les médias officiels, le président algérien a répondu à une série de revendications présentées avec détermination depuis le début de l'année par la société civile et les partis politiques.
Il a d'abord annoncé qu'il lèverait "dans un très proche avenir" l'état d'urgence, en vigueur depuis 19 ans dans le pays pour lutter contre les violences islamistes qui ont fait des milliers de morts. Mais il s'est défendu que cette mesure ait jamais "entravé l'activité politique".
La levée de l'état d'urgence est l'une des demandes de l'opposition et de la société civile qui se sont regroupées en une Nouvelle Coordination et ont annoncé une marche à Alger pour le 12 février en faveur d'une démocratisation et d'"un changement du système", malgré son interdiction annoncée par les autorités.
M. Bouteflika a néanmoins rappelé, selon le communiqué, que les marches étaient interdites dans la capitale depuis une manifestation sanglante de Kabyles en 2001 mais pas ailleurs.
Une autre revendication souvent réitérée par les partis politiques de l'opposition et les ONG : le droit à la parole à la télévision et à la radio, qui sont publics en Algérie alors qu'une bonne partie de la presse écrite est privée et libre, a aussi été entendue par les autorités.
M. Bouteflika a demandé que les médias audiovisuels assurent équitablement la couverture des partis et organisations nationales reconnues.
"La télévision et la radio doivent donc assurer la couverture des activités de l'ensemble des partis et organisations nationales agréés et leur ouvrir équitablement leurs canaux", a-t-il dit.
Depuis l'éclatement des événements en Tunisie et en Egypte, les voix se sont multipliées en Algérie pour demander une plus grande ouverture démocratique et davantage de libertés.
Le président Bouteflika a enfin répondu à un flot de revendications qui ont provoqué ces dernières années de nombreux mouvements spontanés de citoyens en colère, que ce soit contre le manque de logements ou la mauvaise qualité des habitations qui leur étaient livrées, le chômage ou la hausse des prix.
Il a demandé l'accélération de la construction de logements et donné l'ordre aux banques, dont 90% sont publiques, de faciliter les prêts immobiliers mais aussi des mesures pour consolider les prix des produits de premières nécessité.
Il a appelé le gouvernement à "élargir notamment aux légumes secs, le champ d'application du dispositif de stabilisation des prix des produits de base", après avoir annoncé pour mettre fin aux émeutes de janvier des mesures pour lutter contre la spirale inflationniste des prix du sucre et de l'huile.
Le chef de l'Etat a aussi annoncé sa détermination à lutter contre la corruption, régulièrement dénoncée par la société civile.
"Les mécanismes de prévention contre ces déviations ont été renforcés" a-t-il dit cité par le communiqué officiel, et la législation relative à ces fléaux est "des plus sévères".
AFP 03-02-2011
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